schwalbe 1;2415197 à dit:
quand j'ai débuté le terrain sur lequel j'étais se trouvait en bord de zone d'écopage de canadair , et leur pilotes nous gratifiaient souvent de "cabrioles" pour notre plus grand plaisir
La formation et les compétences d'un pilote de Canadair n'ont rien de commun avec celle d'un pilote privé, qu'il soit d'avion ou d'ULM. Et j'aimerais bien savoir ce qu'étaient ces " cabrioles " ? A basse altitude et à basse vitesse, même avec un avion aussi maniable qu'un Canadair, tu ne fais pas de " cabrioles ". C'est une simple question de physique.
schwalbe 1;2415197 à dit:
les réglements sont soumis à une certaine souplesse de la part de TOUS les utilisateurs du ciel
Jusqu'au jour où...
Dernière exemple en date : j'ai appris hier que le président d'un aéroclub à côté de chez moi vient de recevoir une assignation à comparaitre devant le tribunal correctionnel. Son seul tord est d'être le président d'un aéroclub qui entretient lui même ses avions, et dont le mécano a oublié de renouvellement le certificat d'examen de navigabilité d'un avion.
Un pilote a été contrôlé par la Gendarmerie, et l'avion a été immobilisé. Le pilote va prendre une amende (il n'a pas vérifié les papiers de l'avion avant le vol), et le Président du club se retrouve au tribunal parce que le club a continué pendant 1 mois à faire voler un avion qui n'avait plus le droit et qu'il a laissé les pilotes prendre cet avion.
Il doit en plus répondre de son statut de Dirigeant Responsable de l'atelier de maintenance. Même s'il n'a jamais eu le droit de mettre les mains dans le camboui (il n'a pas de licence de mécano), il est responsable du boulot de son mécano.
Il a du écrire un courrier, versé au dossier, par lequel il reconnait sa responsabilité totale dans tout l'enchainement.
Les pilotes qui ont volé sur cet avion, même s'ils sont fautifs de ne pas avoir rempli leurs obligations de préparation du vol, sont fondés à se retourner contre lui pour avoir laissé un avion non navigable en service.
Il risque ensuite des conséquences dans sa vie professionnelle, il est courtier d'assurance (aéronautique qui plus est). Plus aucune assurance ne travaillera avec lui s'il est condamné.
Le laxisme ne dure jamais très longtemps dans ce domaine. Ca se termine au mieux au tribunal avec un énorme coup de massue, au pire au cimetière. Dans les 2 cas, il n'y a pas de récidive.
Le site du BEA est bourré de rapports d'accident qui constatent, à postériori, le laxisme installé et accepté par tous, y compris chez les professionnels .... avant le point de non retour.
tigger;2415267 à dit:
Il faut arrêter de croire que les pilotes militaires font n'importe quoi car ils se foutent des règles civils
J'ai dit " pas toujours ", j'ai pas fait de généralités
tigger;2415267 à dit:
Lorsque ça arrive ce n'est pas volontaire : soit ils ont manqué d'anticipation et découvrent le terrain trop tard, soit ils n'ont pas fais attention à la présence d'un petit terrain non contrôlé à peine visible sur la carte.
Dans les 2 cas c'était des terrains ouverts à la CAP et répertoriés sur les cartes, y compris militaires. Les deux hypothèses que tu donnes son la conséquence de lacune dans la conduite ou la préparation du vol. C'est grave pour des pilotes, professionnels qui plus est.
tigger;2415267 à dit:
Sachant qu'ils peuvent aussi taper un avion hors d'une zone d'aerodrome, mais ça fait partie de la règle "voir et éviter" : c'est pas infaillible mais il n'y a pas de meilleure solution pour l'instant.
Pour résoudre le problème, la DGAC conseille de ne pas voler trop bas. La vitesse des chasseurs rend l'application de la règle voir et éviter inapplicable.
tigger;2415267 à dit:
Si on est proche d'un aérodrome on peut essayer d'appeler l'aéroclub pour que le problème soit réglé en interne, sans aucune certitude si l'avion ne leur appartient pas.
On reçoit de temps en temps des appels de ce genre. La discussion s'arrête quand on demande l'immatriculation,jamais personne n'a été capable de nous la donner. Mais si un jour on identifie un pilote de chez nous qui se comporte comme çà, il sera interdit de vol.
On l'a déjà fait pour un membre du bureau qui ne respectait pas les 30 minutes maximales pour les baptêmes de l'air (du moins il a été interdit de baptêmes de l'air, mais a décidé de lui même de quitter le club).
D'autres club aussi n'acceptent pas les écarts de comportement. Ce pilote (
http://www.defense.gouv.fr/air/actu...gence-pour-accueillir-un-dr-400-en-difficulte) a été exclu de son club dès son retour à Toulouse. Il avait décollé de nuit de Toussus sans qualification de vol de nuit, et n'avait pas préparé son vol.
Son club a fait passer son identité à tous les aéroclubs des environs, aucun n'a accepté son inscription. Il n'a jamais revolé.
Manu