Stinger 64 MK2

fxttt

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Bonjour,

Après des recherches sur Internet ne m'ayant pas apporté pleine satisfaction, je me décide à ouvrir le sujet sur le Stinger 64 MK2 de HobbyKing/Freewing.
Cet appareil de 70 cm d'envergure pour 80 de longueur est un petit jet aux couleurs très flashy, doté d'une turbine électrique de 64 mm, et destiné à voler en 4S 1800-2200.... Il est livré avec son contrôleur, sa turbine et 5 servocommandes métal, pour la modique somme de 110-120€. Néanmoins, au vu du peu de discussions francophones à son sujet, j'ai comme l'impression qu'il ne connaît pas un franc succès sur notre territoire.
A ce titre, je pense qu'il pourrait être utile d'ouvrir ce sujet, afin de collecter toutes les informations possibles sur ce jet EDF dont le premier vol peut être irrémédiablement fatal ;-) ( à en croire Youtube, ça fait peur !!!! )

Les informations que j'aimerais rendre disponibles concernent les réglages de la bestiole ( débattements des gouvernes, upgrades, améliorations de toutes sortes ), et les expériences des différents pilotes de cet engin....
Pour ma part, à défaut d'informations, je tenterai de partager mon expérience SAUF si l'engin est détruit dès le premier vol ( non mais sans blague ! ).

Dans la mesure ou cet appareil ne pèse pas loin de 800 grammes en ordre de vol, en plus de régler et d'affiner les débattements des gouvernes d'origine, je tenterai de mixer les ailerons afin d'en extraire une fonction de volets d'approche combinée à un asservissement de la profondeur afin de compenser automatiquement l'augmentation de la courbure de l'aile, et donc de la portance à la sortie des volets. Je modifierai le câblage d'origine en conséquences ( dégagement du câble Y des ailerons, et connexion différenciée de chaque aileron ).

Venant du monde des hélices, et après plusieurs mois à piloter le Radjet 800, je reste néanmoins totalement novice sur les appareils à turbine ( comportement en vol, absence de frein-moteur, etc... ) même si un avion reste un avion.
Je suis donc preneur de toute information au sujet de ce modèle. Merci d'avance.

Voici le Stinger 64 MK2 :

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Pour avoir un aperçu de ses dimensions, le voici aux côtés d'un Radjet 800 :

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Fichiers joints

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Le centrage : comme indiqué par le manuel, le centre de gravité doit se situer entre 6 et 7 centimètres du bord d'attaque de l'aile au niveau de l'emplanture. Concrètement, à moins d'ajouter du plomb dans l'habitacle, il est difficile d'atteindre cet objectif avec une batterie 3S... dommage pour moi, puisque j'espérais débuter sur cet engin en version "soft"... Je pars finalement sur une Nano-Tech 4S 2200 mAh 45-90C : cette batterie de 260 grammes pose le centre de gravité exactement à son emplacement optimal, même si la batterie entre dans le cockpit au chausse-pied. Dans cette configuration, le Stinger atteint 790 grammes en ordre de vol, et ça paraît très lourd ! Mais bon, visiblement, l'appareil est prévu pour.

Du côté des débattements, je préfère également le jouer soft : j'ai réduit d'entrée tous les débattement d'au moins 50%, et mis une bonne dose d'exponentielle négative sur les ailerons et la profondeur..... J'ai réglé 6 millimètres de débattement pour les ailerons, 8 pour la profondeur et 6 pour la dérive..... quant à dire que ce sont les bons réglages, à vrai dire, je n'en sais strictement rien : le premier vol ne sera pas, de toute façon, une séance de voltige, mais servira à dégrossir les réglages à mi-gaz et en altitude de sécurité... la turbine ne sera au taquet que pour la mise en orbite ( en espérant que tout se passe bien ;-) ).... d'ailleurs, je ne sais pas encore très bien comment je vais le lancer : en tenant le fuselage à l'arrière de l'aile, ou à la manière du Radjet, en le projetant comme un trait en exploitant les deux emplacements prévus visiblement à cet effet sous le fuselage. Sur le Radjet, cette projection fonctionne très bien, mais sur le Stinger, la prise me paraît précaire, limite glissante.... Je verrai cela au pied du mur, puisque c'est là qu'on voit mieux le mur...

Enfin, les volets : à vrai dire, ici encore, c'est la grande inconnue, car je ne sais absolument pas comment va réagir l'avion. Là encore, je devrai faire le test en altitude, et envisager le comportement à adopter, voire totalement inhiber cette fonction si j'estime qu'elle procure plus d'inconvénients que d'avantages..... Toujours est-il que le câblage a été modifié en conséquence, et un abaissement maximale d'environ 5 millimètres a été établi : cet abaissement s'effectue au potentiomètre, et peut donc être modulé en fonction de la réaction de l'avion. Le point de débattement maximal a été choisi comme étant le point au-delà duquel la gouverne risque de toucher le sol lors des atterrissages et d'être endommagée.
J'ai également réduit le guignol de gouverne d'aileron de telle sorte qu'elle soit bien protégée derrière le carénage de bras de servo et ne risque pas non plus d'accrocher des obstacles au risque d'endommager la gouverne ou la servo.....

L'emplacement de la batterie Nano-Tech 4S 2200 45-90C : mieux calée, on ne peut pas !
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Ici, on voit bien les guignols d'ailerons toucher la table :
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Les guignols en question avant et après réduction :

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Voilà ces guignols bien à l'abri derrière le carénage de protection, et qui risquent désormais beaucoup moins d'être arrachés lors d'un atterrissage... les servos ne s'en porteront que mieux.

Voilà pour aujourd'hui, en attendant que la météo et le mental soient propices à une première tentative.....
 

Fichiers joints

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Après un peu de recul, et après avoir collecté quelques témoignages intéressants ( merci notamment à un Youtuber sympa qui a aimablement accepté de répondre à quelques questions : s'il lit ce commentaire, il se reconnaîtra ), je révise mes réglages de débattements. Pour sûr, confirmation m'a été donnée qu'une grosse dose d'exponentielle négative est nécessaire pour limiter la nervosité de l'avion aux abords des neutres : je n'ai pas hésité à pousser les exponentielles à 70% sur les ailerons, en relevant leur débattement à 8 mm. Côté dérive, 8mm de débattement, et toujours avec de l'exponentielle. C'est côté profondeur que ma révision est plus conséquente, car je règle ( toujours avec 70% d'exponentielle ), un débattement grimpeur de 15 mm et piqueur de 8 mm.... L'exponentielle permettra de garder de la précision en phase d'approche, mais les gouvernes d'apex n'étant pas sous le vent d'une hélice, je préfère m'assurer de leur efficacité quasiment maximale en cas de nécessité. J'affinerai plus tard.
Côté centrage aérodynamique : pour une batterie de 250~260 grammes, 1 mm de grimpeur semble nécessaire ( à affiner en fonction du poids de la batterie ).

Turbine : j'ai enfin pu réaliser un test de turbine avec ma batterie Nano-Tech 2200 4S 45-90C..... elle hurle : j'invite sérieusement à se protéger les oreilles pendant ces tests, sous peine d'acouphène passager... si si ! La turbine pousse franchement, mais j'attends de voir son efficacité en vol. Pour autant, au sol, la poussée est quasiment immédiate.... Après une petite minute de poussée ( profitez-en pour souffler toutes les feuilles qui trainent sur la terrasse... ), la batterie chauffe quand même pas mal.....

J'en profite justement pour vérifier ce qu'il en est, du côté du refroidissement contrôleur : ayant posé le récepteur antennes vers l'avant, au "plafond" du fuselage avec du velcro ( en perçant de part et d'autre un passage pour les antennes avec un petit tournevis chauffé avec un briquet ), je pose le contrôleur non pas à plat sur le plancher du fuselage, mais sur la tranche, afin qu'il profite le plus possible de l'aspiration provoquée par la turbine, grâce à deux paires d'ouïes disposées à l'entrée des prises d'air, de part et d'autre du cockpit.... je pense que la ventilation doit être d'une efficacité redoutable.... j'en profite pour caler au mieux les câblages tout à l'arrière du cockpit. Assurer-vous qu'aucun câble ou qu'aucun autre objet ne puisse franchir ces ouïes au risque d'être aspiré par la turbine : elle n'apprécierait sans doute pas. Pour les essais de turbine avion posé au sol, faire également attention qu'un gravillon ne vienne pas gâcher la fête.

Le Stinger est livré avec une bande velcro destinée à être collée sur la batterie : une autre bande de velcro l'attend le pied ferme au fond du cockpit. Même si la batterie rentre avec un chausse pied, deux sécurités valent mieux qu'une.... une fois la batterie complètement au fond ( ne pas hésiter à y aller au forceps ), le câblage batterie vers contrôleur passe tout juste entre la batterie et le canopy ( bien vérifier que le canopy est bien fixé avant le décollage..... même si le bon côté des choses, c'est qu'il ne risque pas de se faire lacérer par l'hélice comme sur le Radjet.... )
Du côté des volets, aucune information particulière pour le moment : j'ai testé en statique un asservissement de la profondeur aux volets, mais j'effectuerai les premiers tests entièrement en manuel avant d'en tirer mes conclusions.....

Rien de plus pour le moment, mais je me trouve aujourd'hui plus avancé qu'à la seule lecture du manuel laconique contenu dans la boite !!!

Emplacement des antennes : le récepteur se trouve fixé en haut du cockpit avec un velcro. Cet emplacement semble avoir été prévu pour, et le récepteur y rentre parfaitement. On peut également remarquer ( mais pas ici ) une espèce de glissière sculptée dans l'EPO à l'intérieur du cockpit : j'ai y glissé une mousse pour retenir le récepteur en cas de décollement du velcro.
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A bientôt....
 

Fichiers joints

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Vol d'essai.

Venant du monde des hélices, le vol d'une turbine m'est totalement inconnu. Même si un avion est un avion, le Stinger ne fait pas encore partie de ce que j'ai pu piloter. Mais bon ! Il faut bien se jeter à l'eau, ou plutôt, à l'air.
J'ai décidé de voler avec les réglages définis dans le chapitre précédent, mais je pense que j'y reviendrai afin de peaufiner quelques détails...

Le lancer : devant le gabarit de l'engin, j'ai fortement hésité à le lancer en utilisant les emplacement prévus pour les doigts. Je l'ai finalement tenu par le fuselage, juste à l'arrière des ailes, mais je n'exclus pas d'essayer la première méthode. J'ai poussé les gaz à fond et lancé fermement à 45°. Sa trajectoire retombe inexorablement ( à 1 mètre du sol lors de mon essai ) avant de prendre la portance et de s'élever rapidement. Pourtant habitué à lancer le Radjet, j'ai trouvé cette phase particulièrement délicate, car l'avion peut alors basculer à droite ou à gauche, et si l'on tarde à rattraper le manche gaz/ailerons, on risque une mauvaise surprise. Dans mon cas, l'avion a parfaitement répondu aux ordres de stabilisation, tandis que je le laissai prendre de la vitesse au ras des blés en herbe, avant de tirer un peu plus fort sur le manche et de grimper à altitude de sécurité.

Les réglages : dans l'ensemble, ils sont bons, même si je trouve que les ailerons manquent un peu de débattement. J'ai du ajouter un petit peu plus de grimpeur au millimètre déjà instauré ( poids de la batterie ). Mais, il faut reconnaitre que le Stinger vole très bien, évoluant avec les mêmes attitudes qu'un véritable avion de chasse ( même l'empreinte sonore est bluffante ). Je n'ai pas pris le temps de tester les volets, dans la mesure où une forme de tremblote m'a saisi durant le vol, bloquant littéralement mes doigts sur les manettes ( non ! il ne faut surtout pas lâcher !!! ^^ )..... ça devrait aller mieux la prochaine fois.... ;-)

Le vol : Le Stinger peut évoluer dans les figures à faible vitesse, particulièrement manÅ“uvrant et stable, et puissamment soutenu par sa turbine, mais si on le pousse un peu en ligne droite, il gagne rapidement une vitesse susceptible de surprendre pour un premier vol, d'autant que son inertie doit inciter le pilote à bien anticiper ses trajectoires pour ne pas commettre l'irréparable. Cette vitesse peut également faire sérieusement hésiter sur les phases d'approche. Pourtant, il répond bien, mais il chute rapidement, et ce détail doit éveiller la prudence : dès les réglages effectués, il ne faut pas tarder à réaliser des approches pour prendre la mesure de la vitesse, et trouver le juste milieu pour ne pas non plus décrocher. Cet exercice est primordial : si la turbine vient à faiblir, j'imagine facilement que l'on aura droit qu'à un seul essai, au risque de détruire l'engin. Mais sur ce premier vol, 2 minutes 30 m'ont paru une telle éternité, que je croyais être aux limites des 5 minutes d'autonomie. Déclencher un chrono me semble indispensable, mais je n'en suis qu'aux débuts, et il est vraisemblable que l'on ressente les premières faiblesses moteur avec suffisamment de marge pour poser l'appareil.

Le bruit de la turbine est surprenant : une fois en vol, gavée par l'air qui s'engouffre dans les entrée d'air, le hurlement se transforme en puissant souffle. Mais l'avion est lourd, et cela se ressent dans les manÅ“uvres, où cette inertie lui donne un réalisme qui ne manque pas de charme : c'est un régal pour les yeux et les oreilles ^^

L'atterrissage : il doit être anticipé afin de prendre ses marques. Pour ma part, aucun problème avec l'alignement de la piste, car l'avion est très précis, surtout si la météo est très favorable ( bénis soient les anticyclones !!! )mais plutôt avec mes références habituelles : le Radjet, beaucoup plus petit.... ainsi, je croyais le Stinger beaucoup plus près qu'il ne l'était en réalité. Trois approches toujours trop loin, et puis l'atterrissage, un peu trop loin lui aussi, m'empêchant de bien estimer la vitesse de l'appareil, qui décrochera à plat à 50 centimètres du sol, alors que je commençai à le cabrer pour le toucher de piste. Hormis une égratignure causée par une maudite motte de terre sur une extrémité de l'empennage horizontal lors du contact, l'avion n'a rien, mais je sais déjà que le prochain vol sera entièrement consacré à la précision des approches, afin d'atterrir devant moi et avoir une meilleure estimation de la vitesse, et également, plus de sécurité.

L'après-vol : Au terme du premier vol, il faut impérativement revérifier le serrage de toutes les vis !!!!

Dans l'ensemble, une belle machine, mais à ne pas mettre entre toutes les mains, car elle exige déjà une solide expérience. Le Stinger 64 MK2 est très stable, très précis, suffisamment puissant dans sa version "out of box" pour prendre du plaisir et/ou de l'adrénaline, pour un prix relativement accessible.
Je note toutefois un défaut déjà décrié par bon nombre de ses utilisateurs : la décoration tient très mal, mais j'avais préalablement pris soin d'envelopper les bords d'attaque avec un ruban invisible pour bloquer les décollements du sticker. ( J'avais rencontré un problème similaire sur le Calmato et j'ai préféré prendre les devants..... )

Je me laisse quelques jours pour assimiler le domaine de vol de cet appareil ( je dois bien avouer qu'il m'a très justement collé une trop grosse dose d'adrénaline, mais ça va passer ^^ ça fait souvent ça, la première fois !!! ) et j'attends une météo impeccable pour les prochains essais.... cet avion m'a vraiment plu et il me tarde de le voir à nouveau siffler dans les airs.....
 
[video=youtube;U47AISii5lI]http://www.youtube.com/watch?v=U47AISii5lI[/video]bonjour fxttt. sinon, après une cure de vitamines , le stinger décolle comme ça... plus de problème de prise en main pour le lancer.:)
 
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