Salut ,
Voila un sujet qui me plait .
Pour ne pas se faire peur et contrôler totalement la situation en volant haut il est nécessaire d'avoir plusieurs éléments concordants
1 - Une grande habitude du pilotage planeur .
2 - Une grande habitude des réactions de son planeur
3 - Une météo adéquate
1 - Il ne faut pas se laisser embarquer (par exemple) par une méga-pompe et se demander comment en sortir alors qu'on est limite visi avec un pilote non habitué au pilotage planeur sur une trapanelle qui explosera à la première prise de badin . Il faut penser à agir avant que ça risque de devenir problématique .
Il faut savoir par exemple que son planeur disparaitra du visuel dans certaines configurations de vol , et donc savoir où il réapparaitra . Ca semble complètement loufoque mais ça se fait facilement après quelques (très) grosses heures de "vol à voile RC" .
Il faut savoir que si on perd le visu ne serait-ce que 2/3 secs , on a très peu de chances de le retrouver . Antagoniste avec la phrase précédente , mais dans un cas on prépare la situation et dans l'autre on la subit , et ça change tout .
2 - Evidément avec un nouveau planeur pas réglé qui ne vole pas comme on aime , on prend des précautions .
Les réglages sont aussi très importants , principalement pour accrocher la petite pompe qui deviendra grande et aussi pour connaitre son comportement et prévoir ses réactions , avec un pilotage en limite visi qui ne peut être aussi fin qu' à 100 mts/sol .
Et quoi qu'on en dise le planeur est aussi très important , le pilote ne fait pas tout . On a tout en main pour faire REGULIEREMENT des belles perfos avec un bon planeur , tandis qu'avec une trapanelle les belles performances sont bien plus rares . Le pilote ne fait pas QUE tout !
Attention à bien différencier les planeurs de gratte et de vol à voile . Ce sont 2 choses totalement différentes .
3 - D'une manière générale , quand on pratique de manière un peu sérieuse le planeur RC en plaine , on accroche relativement régulièrement et les plafonds ne sont pas rares .
Il y a des techniques de base pour savoir où sont les pompes , techniques qui se renforcent et s' affinent au fil de l'expérience . Le but du jeu étant évidement de déposer (au moteur) le planeur dans la pompe qu'on a repéré dans les quelques dizaines de secondes avant le décollage .
En F3/5j , le vol est souvent "écrit" avant le décollage .
Quand à voler haut , il y des jours où la visi permet + ou - 20,25% par rapport aux altitudes usuelles .
Il y des jours qui ne sont pas porteurs où l'air est poisseux et on a l'impression que le planeur est complètement déréglé .......ne rien faire et ne pas bricoler les réglages si ils étaient bons la veille , ça ira mieux demain .
Il y des jours où les ascendances sont larges , puissantes et douces . Ca facilite les choses , mais attention ( pour les non-aguerris en planeur "visi long range") à ne pas se laisser embarque au-dessus de ses pompes et se faire une grosse frayeur avec une limite visi qu'on ne contrôle pas où le retour peut être difficile .
Il y a des jours où la météo est dure , hachée même si il y a des pompes et ça devient un véritable sport de combat . On monte (un poil) moins haut , car on peut moins prévoir les "trous" de visi .
Enfin bref , au niveau météo il n'y a pas une journée de vol identique , il s'adapter .
Et puis , il faut voler , voler , voler , etc , etc ......en se creusant un peu la tête pour les réglages et la gestion météo , ça aide vraiment à faire de belles perfs .
avec l'accumulation des heures , on sait
- Trouver les pompes (et non tomber dessus par hasard)
- Régler un planeur (important pour la transition et exploiter l'aérologie)
- Gérer le pilotage en limite visi , sans se faire des crises d'angoisse .
PS ; Bien que j'enregistre tous mes vols , je n'ai donné aucun chiffre sur les altitudes , mais il est "relativement" aisé de faire des vols de plus d'une heure (évidément sur une seule montée moteur ) en période estivale (de mai à octobre) et les 40 minutes sont atteignables "régulièrement" le reste de l'année .
Pour le sport et m'obliger à me cracher dans les mains , je vole avec un alti F5j qui interdit la remise en route moteur , ça aide à progresser car on a pas le droit à l'erreur et on doit prendre les bonnes options météo .
Pareil pour le vario , je vole mieux sans ......chacun son truc .
Et puis le bip dans les oreilles , ça m' insupporte !
Et il y a quelque chose de radical pour progresse à tous les niveaux (aérologie , pilotage , réglages ) , c'est la compet .
Le F5j en particulier est tout à fait accessible .
Un planeur standard (EX ; Krasivo) permet d'y faire ses premières armes , et même si on ne souhaite pas suivre l'investissement des meilleurs , ça ne peut qu'être bénéfique .
Ca date de 2011 , et maintenant j'ai plus de temps libre et je vole de plus en plus avec des planeurs de plus en plus perfos , ça aide faire encore mieux ......
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http://www.dailymotion.com/video/xj4p91_thermik-xl-p1-2_sport
PS 2 ; J'ai 3/10 à un oeil et 10/10 à l'autre , rien d'exceptionnel . Et je ne peux piloter qu'un indoor en dépron sans mes lunettes .
PS 3 ; Pour les réglages , je n'arrive à lacher les manches qu'en air absolument stable et de telles conditions sont loin d'être courantes .
En gros , il faut constamment piloter le planeur mais en essayant de faire des réglages pour qu'il soit facile et doux tout en étant performant . Ce qui demande pas mal de travail , mais c'est vraiment payant .
PS 4 ; Les vols de longue durée en "vol à voile RC" demande au contraire de beaucoup de relaxation , beaucoup de concentration et c'est quand même assez fatiguant .