Avis sur la radio Futaba T10J

Bonjour Manager,

Il n'existe pas encore de récepteur compatible T-FHSS (télémétrie).

Il n'y a pas vraiment d'intérêt à utiliser des récepteurs compatibles S-FHSS.
Les récepteurs Futaba S-FHSS sont bon marché et fiables, j'ai utilisé des DELTA8 sans souci.
https://www.flashrc.com/frsky/12749...hz_delta8_compatible_a_fhss_s_fhss_accst.html

Intuitif ou non ?
La capacité pour appréhender un nouveau système est propre à chacun.
Tu devras lire la documentation et apprendre à l'utiliser, rien d'insurmontable pour un "vieux" modéliste !
Les principes de base pour régler un modèle sont toujours les mêmes.


Alain
 
Bonjour à tous,

Effectivement, la T10J est compatible T-FHSS donc télémétrie : ce "J" m'avait trompé. Et nul doute qu'elle permet la configuration de planeurs sophistiqués. Donc je retire ce que j'ai dit plus haut à son sujet.
On trouve facilement beaucoup de récepteurs chinois compatibles avec le protocole S-FHSS : outre le Delta cité par Raptormasque, les récents Jumpers, des CoolTech, des Corona, et bien d'autres ... faire une recherche avec "S-FHSS receivers" sur Banggood, Aliexpress ou HK ... et il n'y a plus que l'embarras du choix. Mais aucun des récepteurs chinois ne propose la compatibilité avec le protocole T-FHSS. Donc jamais la télémétrie.

Sinon, comme précisé ce matin, j'ai eu entre les mains pendant une heure la dernière T6K V2. Et elle m'a épaté. Par rapport à la T6 d'il y a quelques années, elle a maintenant 8 voies, le protocole T-FHSS et son logiciel n'a plus rien à voir et propose ... tout ce qu'il faut pour configurer la grosse majorité des modèles qu'on voit couramment sur les terrains. Programmes avion, planeur, hélico et multirotor, chacun plutôt développé ... en 1 heure je n'en ai pas fait le tour et il s'en faut de beaucoup ! Les pilotes de planeur pourront y programmer les AF "crocodile", les pilotes avion y trouveront la distinction moteur thermique/électrique (pour les sécurités), les pilotes hélico y trouveront plusieurs "idles" (au moins deux plus l'autorotation) ... Une métamorphose ... Et pour à peine plus de 200€ ... là, Futaba fait fort. Bon, d'accord, en plus des manches (de bonne qualité), elle n'a "que" 4 interrupteurs et un potentiomètre pour commander tout ce qu'elle peut faire. Mais ... ce n'est pas si mal. Moi, j'ai eu un peu de mal au début avec le "joystick" (la pudeur m'interdit de l'appeler autrement ! :confused:) mais on s'y fait vite. J'ai regretté aussi le choix du récepteur 6 voies qui, bien que T-FHSS, ne propose pas la prise de télémétrie pour la tension de la batterie de propulsion ... dommage ... Mais l'ensemble m'a quand même bien plu !

Jean-Claude
 
Bonjour,

Merci à tous.

J'ai téléchargé et parcouru la notice en français, le produit semble donc bien convenir, mais rien ne vaut l'avoir sous la main et manipuler avec.
 
Bonjour,

Une remarque sur le soft de la T10 : pour des raisons historique (marché américain, très conservateur), c'est le clone à peine toiletté de la 9C, qui date pas mal (25 ans...) au niveau ergonomie de navigation, structuration des menu et possibilités. Pour quelques euros de plus, la 12K offre un soft (hérité de la T14) bien plus moderne et cohérent.

Voici ce que j'écrivais il y a 11 ans déjà, en conclusion de l'essai de T10CG, au même soft à 2 pouillèmes près que la T10J:

"Comment faire du neuf avec du vieux

Force est de constater que, à quelques amélioration près, Futaba a vraiment fait du neuf avec du vieux. Certes, par rapport à l’ancienne 9C, le nouveau boîtier est très joli, et le grand écran retro-éclairé améliore la lisibilité (et aussi le look !), mais le soft est la copie carbone de celui de la 9C, datant d’une quinzaine d’année, à peine retouché pour rester à la page (3 mémoires de plus, interrupteurs virtuels, quelques menus améliorés). Alors que la concurrence, principalement Graupner, met l’accent depuis des années sur l’ergonomie et la simplicité de programmation, Futaba a clairement privilégié l’aspect visuel à l’évolution du soft sur cette T10.
Cela se ressent aussi pour la notice, directement issue de celle de la 9C, et un peu « ancienne mode ». En effet, elle se concentre beaucoup sur la manière de programmer les fonctions (cliquer ici, tourner la molette là, etc…), et néglige de les situer par rapport au besoin utilisateur (ex : j’ai un planeur à 4 servos dans les ailes, que puis-je faire avec, et donc quelles fonctions adaptées la radio me propose-t‘elle ?). La notice française est quant à elle complètement inutilisable, les copies d’écran de la radio étant toutes décalées de 2 pages par rapport au texte.

Conclusion

Cette T10CG est une belle radio, valorisante pour son propriétaire grâce à un boîtier au look soigné, un très bel écran, sans oublier l’original petit joystick. A ce niveau, les progrès sont sensibles par rapport à la 9C, ce qui fait d’autant plus regretter que la partie soft n’ait pas bénéficié du même toilettage. En compensation, les fonctionnalités et les possibilités de programmation sont nombreuses.


Les plus :

  • Présentation flatteuse
  • Qualité de construction
  • Superbe écran rétro-éclairé
  • Souris et joystick agréables à manipuler
  • Programmation plutôt complète
  • Interrupteurs virtuels
  • 5 phases de vol
  • Faible consommation

Les moins :

  • Etiquette de garantie empêchant le réglage des manches ( !)
  • Notice en français imparfaite, et notice anglaise peu didactique
  • Capacité nominale de l’accu non tenue
  • Curseurs latéraux de qualité médiocre
  • Freinage du manche de gaz non réglable
  • Pas de bip pour le centre des potentiomètres VR(A), B et C
  • Pas de trim digitaux supplémentaires
  • Configuration des ailerons perfectible
  • Aile volante non gérée comme type de modèle standard
  • Phases de vol non affichées sur l’écran principal "

Franck
 
Tous les détails sur la programmation, si ça peut aider :

"La programmation s’articule donc autour de deux menus principaux (basic, advance), chacun regroupant des sous-menus homogènes entre eux. De manière générale, on notera que le nom et le type de modèle sont toujours indiqués en en-tête des menus « basic » et « advance », nouveauté appréciable par rapport à la 9C.

Le menu « basic» gère la programmation de bas niveau. Depuis ce menu, on peut accéder aux paramètres de la radio (nom d’utilisateur, contraste d’écran, etc..), aux mémoires, à la configuration du modèle (type d’aile ou de plateau cyclique), ainsi qu’aux réglages de base du modèle (dual-rate, exponentiel, sub-trim, fin de course, inversion, fail-safe, timer, écolage, coupure moteur, etc…). Très classiquement, on note aussi la présence d’un afficheur de position des servos.

Certains sous-menus appellent des commentaires :

  • Un menu est dédié à l’affectation des voies auxiliaires, à partir de la voie 5. C’est bien, mais il aurait été encore mieux de l’étendre à toutes les voies, même si un embryon de solution est proposé pour le second aileron (voir ci-dessus).
  • Le choix du type de modèle est très simple, bien épaulé par un schéma montrant la répartition des commandes. Une répartition sommaire des voies y est proposée pour les modèles simples, en mettant le second aileron (voie 6) sur la voie 3 ou 5. Seul regret, les ailes volantes ne sont pas traitées de manière explicite, il faut pour cela passer par un planeur à 2 servos dans les ailes, puis ensuite activer le mixage « elevon ». Cela implique aussi qu’une aile volante complexe, à plus de 2 servos pour les élevons, n’est pas gérée en dur mais devra être programmée avec les mixages libres.
  • Un menu est dédié au paramétrage de trois interrupteurs virtuels, utilisant les opérandes « ET » et « OU », avec en entrée les interrupteurs physiques ainsi que la position du manche des gaz (THR-STKS). Voilà une fonction rare à ce niveau de gamme, bien appréciable pour réaliser des fonctions avancées.
  • Rare aussi à ce niveau de gamme, on peut régler l’efficacité des trims, de 1 pas à 40 pas par impulsion
  • Comme toujours chez Futaba, les réglages dédiés aux servos (sub-trim, fin de course, inversion) sont tous décomposés en autant de sous-menus, alors que la concurrence (Graupner) les a regroupés au sein d’une même page. Sans parler de l’évident aspect pratique d’un tel menu unifié, il faut souligner que le joystick serait un avantage indéniable pour y naviguer. A noter aussi que les fins de course ne sont pas à proprement parler des butées de fin de course, mais des facteurs de proportionnalité sur les ordres envoyés aux servos.
  • Les fonctions Dual-Rate et Exponentiel sont par contre regroupées au sein d’un même menu. Ces fonctions ne sont pas gérées par phase, mais cela est compensé par le fait d’avoir trois position possibles, au lieu de deux habituellement chez la majorité des constructeurs.
  • Chose étrange pour une radio 10 voies, seules les 8 premières sont gérées par les fonctions fail-safe et écolage.
  • Le menu timer, très réussi, tient sur une seule page. On peut y paramétrer, pour les trois chronos, le sens (comptage ou décomptage), le temps de base ainsi que deux inters, l’un pour l’activation l’autre pour la remise à zéro. A noter que le troisième chrono est par défaut dédié au temps d’utilisation du modèle, mais peut être affecté à autre chose. Mais, car il y en a un, le nom de chaque chrono n’est pas paramétrable, et il faudra se rappeler ce qu’il se sache sous les désignations sibyllines 1, 2 et 3.

Le menu « advance » gère toutes les fonctions avancées de la programmation. Cela comprend l’ensemble des mixages, libres ou pré-programmés (courbes de pas/gaz, AF, différentiel, snap-flap, etc…), les trims de phase ainsi que la gestion des phases de vols (nommées « condition »). Les possibilités, quel que soit le type de modèle à programmer, sont largement suffisantes pour répondre à quasiment tous les besoins… mais pas toujours simplement.

Revue de détail, pêle-mêle :

  • Les mixages libres sont au nombre de 8 : 4 mixages linéaires et 4 mixages courbes (réduits à 2 en hélicoptère), contre 5 et 2 pour la 9C. Leur sélection se fait depuis une page unique, avec pour chacun le résumé des voies maître/esclave. Les mixages linéaires sont très complets, avec par exemple la possibilité d’injecter le trim de la voie maître, où l’affichage de la position de la voie maître, le tout affiché sur une seule page. On notera la présence d’une option « link », c’est un artifice pour piloter soit une voie esclave, soit la fonction qu’elle représente (ex : dans le cas d’un stab en Vé utilisant les voies 2 et 4, la voie 2 peut être utilisée seule ou représenter la fonction profondeur). Seul regret, mais c’est une lourdeur récurrente sur les radios Futaba, l’indication de position des manches n’est pas utilisée pour programmer l’offset des mixages linéaires ou les valeurs des mixages courbes, il faut à chaque fois jouer de la souris.
  • Les phases de vol sont au nombre de cinq, pour planeur ou hélicoptère. Ces phases sont pré-définies, que ce soit en planeur (norm, start, speed, distance, landing) ou en hélicoptère (norm, idle-up 1, 2 et 3, throttle-hold), la phase « norm » étant la phase par défaut si aucune autre phase n’est sélectionnée. Dans le menu de phases en planeur, on notera la curieuse présence de la sélection de l’organe de commande d’AF… qui aurait été bien mieux à sa place dans le menu Butterfly. Auparavant, dans la 9C, cette sélection se trouvait dans le menu « SW/mode », qui a disparu sur la T10, d’où le reclassement dans un autre menu… mais pas au meilleur endroit !
  • Par contre, l’affichage des phases en programmation est très clair. La liste complète des phases est systématiquement affichée, la phase sélectionnée étant pointée par une flèche. Contrairement à la T12 ou à la FX30, les phases ne sont pas étendues à toute la programmation, mais se limitent aux mixages les plus importants. Pour les planeurs : réglages des volets de courbure, différentiel d’ailerons, offset de gouverne, mixages aileron vers dérive, snap-flap, mixage volets en ailerons. Pour les hélicoptères : courbes de pas et de gaz, ajustement du pas par potentiomètre, compensation d’anti-couple, compensations de gaz, offset de cyclique ou d’anti-couple, réglage de richesse (asservi au manche de gaz).
  • Le menu Butterfly est très réussi. On notera deux points intéressant : d’abord la fonction Preset, déclenchant les AF à partir d’une certaine position de manche. Dans le cas d’un moto-planeur, cela permet, sans même passer par un mixage, de grouper sur le même manche les fonctions gaz (demi-course supérieure) et AF (demi-course inférieure), avec une plage « morte » entre les deux fonctions. Particulièrement en usage pente, cette astuce permet d’être très réactif en situation difficile (zone d’approche turbulente) pour jongler rapidement entre gaz et AF sans avoir à lâcher les manches. L’autre point intéressant concerne la possibilité de programmer deux Butterfly indépendants, avec par exemple une position demi-sortis et une position plein-sortis. Cela plaira beaucoup aux inconditionnels des AF actionnés par un interrupteur.
  • La gestion des gouvernes d’ailerons, directement héritée de la 9C et plus anciennement de la FC28, n’est vraiment pas simple ! Suivant le modèle, il faut passer par les menus flaperon, elevon, aile-diff, aile->flap, dont certains sont même exclusifs entre eux… C’est affreusement lourd et peu ergonomique, alors qu’il suffirait de faire un menu unique avec autant de lignes que de gouvernes (jusqu’à 2 ailerons et 2 volets), tandis que les elevons devraient être gérés au niveau de la configuration du modèle (menu « parameter ») en faisant apparaître un type de modèle « aile volante »."
 
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