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Vos techniques et astuces de pilotage en immersion

JIP

Membre actif
Salut les Immersistes,

Alors voilà, qui veut partager ses astuces de pilote FPV? Parce que concrètement, on n'en parle pas souvent, de ça.. Moi, quand je vois Muppet faire des vidéos de nuit, évoluer presque sans repères et se poser quasi sans visibilité, ça me laisse sans voix !

Au final, comment gérer le fait d'externaliser un de ses sens (la vue) et en le dégradant qui plus est, et concilier ça avec les autres sens "restés à terre" ?


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Hop, pause, j'introduis un petit jeu au passage : pour rendre le post un peu fun, essayez d'intégrer dans vos réponses une phrase encore plus pompeuse-prétentieuse que "comment gérer le fait d'externaliser un de ses sens".

Ca devrait donner un post bien ridicule, j'adooooore :)

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Vous ne survolez que des spots sur lesquels vous avez des repères très visibles et distincts ?

Vous avez un super sens de l'orientation, dans la vie, ou pas du tout ?

Pour ceux qui n'ont pas de micro, vous vous coupez du son de l'avion pour pas être dérangés, ou bien vous en servez comme d'un moyen supplémentaire pour vous situer par rapport au modèle ?


Toutes ces questions suite à mon premier vol en immersion (par intermittence) hier soir, sur easystar et au dessus de quelques champs : j'ai trouvé assez compliqué :
- de s'orienter en immersion, même si ça s'est un peu amélioré par la suite. Les champs se ressemblent beaucoup, et les repères que je pensais bien visibles ne le sont plus tant que ça vus par la caméra
- de récupérer le modèle à vue, ce qui nécessite de se situer par rapport à lui avant d'enlever les lunettes. Si je n'avais pas été secondé, je l'aurais perdu 10 fois !
Enfin, le son du moteur est assez perturbant je trouve, comme si on devait traiter simultanément 2 informations, son et image, qui ne sont pas du tout compatibles !

Voilà, faites part de vos remarques, ça aidera les débutants !



JP
 
Les débuts sont un peu loin pour moi donc c'est plus très facile de se remettre "en condition", mais ce que j'en dis:

Idéalament, commencer à 2. L'"aspirant pilote" immersion met les lunettes, mais c'est quelqu'un d'autre qui pilote l'avion, comme d'habitude, et fait un vol tranquille. Ca permet à celui qui a les lunettes de se faire une idée d'à quoi la vue ressemble, et de prendre ses premiers repères (emplacement des pilotes, routes, arbres, maisons, champs une fois en hauteur... bref tout ce qui se reconnaît facilement). Que le pilote fasse des passages à différentes altitudes, en donnant des estimations à celui qui regarde la vidéo.
2e étape, le pilote "instructeur" donne les commandes au pilote immersion par moments. Là le but c'est de voir les réactions de l'avion aux commandes, sans trop se soucier de la navigation si ça pose problème, l'instructeur est là au cas où si ça commence à partir trop loin. Ce qui est important c'est de comprendre comment tenir les phases standard de vol (ligne droite, virages, montée, descente). Avant de pouvoir se balader et de se concentrer sur la navigation c'est bien de pouvoir tenir l'avion sans devoir trop réfléchir - c'est difficile de se concentrer sur 2 choses inconnues à la fois.
Ca vient vite, là on en est peut-être à 15, 20 minutes de vol. Et tu verras que après avoir tourné en rond sur le terrain pendant ce temps, tu auras déjà gentiment pris tes marques sans trop t'en rendre compte. Plus tu es à l'aise pour le pilotage plus tu commences à regarder dehors et à prendre des repères. Après partir un peu plus loin, se faire une idée de la distance horizontale et de comment la taille des repères évolue, en prendre d'autres sur le trajet,... c'est assez intuitif.
L'instructeur devient ensuite rapidement superflu, moins d'1h je dirais, une fois les atterros et décollages maîtrisés.

La chose à pas faire c'est le truc classique du "grand gamin"... Premier vol en immersion, "je veux aller haut et loin tout de suite"... plein gaz en montée, on regarde pas par terre, et après 5min... heu, je suis où? Ironiquement c'est comme ça qu'est né le premier OSD "moderne", parce que son (futur) concepteur a fait exactement ça, et au lieu de prendre quelques minutes pour apprendre les bases il s'est dit qu'il allait passer quelques centaines d'heures pour se faire un truc qui lui dit où il est et comment rentrer à la maison... sans commentaire.

JIP à dit:
Vous ne survolez que des spots sur lesquels vous avez des repères très visibles et distincts ?
Non, vraiment n'importe où, y compris endroits totalement inconnus. Je regarde ce qu'il y a comme repères avant de décoller, et ensuite une fois en vol la première chose c'est de faire 2-3 tours d'horizon pour regarder plus précisément. Après ça c'est bon.

Pour le vol de nuit c'est la même chose, simplement qu'on a exclusivement les éclairages (rues et places généralement). C'est bien de connaître le coin de jour au préalable, et de justement privilégier les routes pour se repérer, elles seront toujours là de nuit.
Prendre un avion qu'on connaît bien, sans rien y changer (orientation de caméra par exemple, vu qu'on ne verra pas forcément l'horizon comme repère).

JIP à dit:
Vous avez un super sens de l'orientation, dans la vie, ou pas du tout ?
Oui pas mal dans mon cas.

JIP à dit:
Pour ceux qui n'ont pas de micro, vous vous coupez du son de l'avion pour pas être dérangés, ou bien vous en servez comme d'un moyen supplémentaire pour vous situer par rapport au modèle ??
Non, j'y prête simplement pas attention. Se concentrer sur l'image, c'est ça la référence. Tout au plus le son permet d'évaluer un peu la distance (changer les gaz - voir l'intervalle de temps jusqu'à entendre le changement).

JIP à dit:
- de récupérer le modèle à vue, ce qui nécessite de se situer par rapport à lui avant d'enlever les lunettes.
Eviter ça, du moins au début. On est en immersion, on y reste. Perso je vole toujours en immersion du décollage à l'atterrissage, sauf pour les avions à lancer si je suis seul, je lance et je baisse les lunettes dès que j'ai une bonne trajectoire stable montante. Ca évite ce changement de référentiel inutile.
Après, quand on connaît bien le terrain et si on a un avion tranquille (auquel on peut faire confiance pour qu'il tienne sa trajectoire pendant quelques secondes), on peut s'entraîner à retrouver l'avion, c'est toujours bon de savoir le faire en cas de problème. C'est aussi un bon exercice pour l'évaluation de l'altitude.
 
Quoi ajouter à ces 2 excellentes réponses ???

A part que je suis un sur-homme, et que ça me facilite du coup énormément la tâche ?

:D. OK j'arrête...

En fait une seule chose à savoir : plus tu voles, plus tu t'améliores, plus tu prends d'assurance, plus tu te risques à faire des choses improbables, plus tu crashes...

Mais aussi plus tu t'habitues à cette vision vue de haut... C'est en forgeant qu'on devient forgeron non ?

Allez courage !!

;)
A+
 
Hello,

je dirais meme plus ....pour embellir les reponses de mes collègues...

sur mon site web : www.welcome-on-board.fr section FPV en page 3...
lien directe là : http://www.welcome-on-board.fr/pages/fpv_page3pag.html
Il y a tout pour: Avant, pendant le vol ... et apres le vol.... le sourir et un 51 bien frais...

++
seb
 
J'ai commencé par des photos aériennes et camescope embarqué il y a 20 ans ( putain déja!) , ça m'a donné une certaine habitude des vues aériennes, de même qu'une bonne connaissance des terrains ou je vole quand ils sont vus du ciel.
Dans mes débuts en immersion, je me perdais. Ou plutôt, bien qu'étant tout près du terrain, je ne savais plus où j'étais parce qu'il était dans un angle mort de la caméra. Je volais toujours secondé d'un "conseiller" qui me donnait la position du terrain par rapport à l'avion quand je m'inquiétais.

Ensuite, quelques conversations avec des pilotes grandeur m'ont été profitables, et des réflexes tout bètes, comme donner un coup d'aileron pour pouvoir mieux voir en bas ont vite été assimilés. De plus, j'aime assez maintenant avoir quasiment 360° de champ de vision en azimut, difficile alors de ne pas trouver le terrain ou les repères au sol.Actuellement, j'ai imprimé une photo satellite prise sur Géoportail ( parce que sur geoportail, il y a une échelle graduée ) qui me sert à connaitre les distances par rapport à moi au sol, et par rapport à l'aéroclub tout proche.



Un repère permettant de viser, comme un capot moteur ou un point de scotch noir sur le pare brise aide à avoir des trajectoires tendues en tangage et à avoir une pente d'atterrissage régulière.
J'aime avoir le son, ça m'aide à "m'immerger" et me sert de compte tour.
A améliorer : il m'arrive régulièrement de faire rebondir l'avion à l'atterro, car pour bien sentir quand les roues vont toucher, il n'y a pas de secret c'est un coup d'oeil à prendre et il faut voler pour cela. Hors, je ne vole pas assez.
Quand je pilote le Rambler, je suis aidé d'un copilote qui n'a jamais besoin de reprendre les commandes, mais qui me donne quelques infos utiles, comme l'arrivée d'un avion grandeur dans le circuit de l'aéroclub, la position des avions que je cherche à courser en l'air, la direction et la force du vent quand je suis au décollage ou à l'approche, il confirme même que le train est rentré ou sorti. Une crème, ce Tomy! ;)

Fred
 
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