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Détails de mon gros remorqueur...

Le belge

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Salutatous !

Comme promis voici le détail des entrailles du gros remorqueur de haute mer inspiré des Abeilles et autres Smit, 1m90 pour 55Kg, coque polyester, pont et château en bois.

Sur cette vue de l'intérieur on voit depuis l'arrière : la boîte radio, devant elle sur la gauche, le servo des safrans, puis l'entraînement par chaîne. Entre les deux accès aux entrailles, entre les escaliers, on voit la prise d'air de la turbine de refroidissement, que l'on voit elle-même avant le coupe-circuit (en rouge sur une plaque d'alu). En-dessous du coupe-circuit on distingue la... bouteille d'air comprimé (en blanc), rechargée par deux petits compresseurs (que l'on ne distingue pas sur cette photo, mais dont l'on voit les deux manomètres), et tout au devant, en rouge, la "corne de brume" à air comprimé.


Vue de l'intérieur.

Le moteur provient d'un fauteuil électrique pour handicapé. La puissance est phénoménale, et la consommation pouvant être élevée "à pleine charge", deux batteries de 12V 18Ah en série se chargent de fournir du 24V 18Ah à ce moteur. J'ignore combien de W il développe, mais sachant qu'il ne peine pas à déplacer un fauteuil complet avec une personne à bord et son "matériel", on imagine qu'il ne peine pas à pousser les 55 Kg du remorqueur sur l'eau, et qu'il faiblit à peine en tirant un canot contenant jusqu'à 4 personnes...


Le moteur en gros plan. On voit la vis sans fin qui était raccordée sur le réducteur de la "boîte" du fauteuil (réducteur éliminé sans vergogne puisqu'inutile ici...). C'est l'autre bout d'arbre du moteur qui est utilisé ici. Pour info le diamètre du moteur approche les 10 cm...


Une autre vue du moteur... que l'on devine au centre (en gris), avec tous ses accessoires : son variateur (un MC Hydro 55), la turbine de refroidissement, le coupe-circuit, les fusibles (en jaune, 2 fois 25A en parallèle). On voit aussi les deux bacs en bois destinés à recevoir les deux batteries principales.

Le moteur entraîne 2 arbres par une chaîne, qui tournent donc dans le même sens tous les deux (si, si !), avec des hélices de 10 cm en laiton. Les 2 safrans sont d'énormes "tôles" de plus de 180cm2 chacune, dans l'axe de chaque hélice. Le servo de direction est un gros Hitec HS805 (force de 20 Kg).


Les hélices et les safrans vus en soulevant le bateau…


Une vue de l'entraînement : au centre, l'axe du moteur avec sa couronne noire. De part et d'autre, des "tendeurs" de chaîne (couronnes blanches), et à chaque extrémité, les couronnes entraînant chacune un des deux arbres via un cardan. Juste après les cardans, on voit un "tablier" en bois percé de deux trous pour guider les étambots vers les trous au fond de la coque, là où elle remonte (les étambots sont parfaitement horizontaux). Rien que dans ce système de transmission, il y a au total 10 roulements à billes, sans compter ceux du moteur même...


Une autre vue où l'on voit bien le chemin de la chaîne. On distingue bien les deux bacs à batterie à l'arrière plan.

Pour refroidir tout ce petit monde, une turbine n'était pas de trop. Elle a un avantage sur le refroidissement à l'eau : elle fonctionne même à l'arrêt. Une pompe aussi me direz-vous, mais d'abord il faut rejeter l'eau, et je trouve cela "pas beau" un jet d'eau de 30 cm à l'arrêt... et il faut refroidir un variateur et un GROS moteur... dont la configuration ne permettait pas facilement d'implémenter un "serpentin". La turbine aspire l'air frais par une grille, et deux sorties d'air refroidissent le moteur et le variateur. L'air "chaud" est expulsé à l'extérieur par 4 petits ventilateurs extracteurs situés dans le chateau, dissimulés derrière des grilles de ventilation (pas photographié). Tout ce petit monde fonctionne en permanence, relié à une troisième batterie 12V située à l'arrière, entre le tablier en bois guidant les étambots et la boîte radio (les batteries ne sont pas dans le bateau pour la "clarté" des vues).


La turbine. En haut (sur le pont en vert), la prise d'air extérieure. On voit le tuyau-soufflet (5cm de diamètre) amenant l'air dans la turbine. En noir, le système distribuant l'air "sous pression" (façon de parler) au moteur placé juste en-dessous et au variateur.

Le remorqueur est aussi équipé d'une lance incendie tout à l'avant, alimentée par une pompe de lave-glace de voiture, et d'une corne de brume à air comprimé... A quai, elle fait sursauter tout le monde...
Deux petits moteurs électriques entraînent chacun un petit compresseur d'air à piston, qui envoie donc de l'air comprimé dans une bonbonne (provenant d'un chalumeau), par l'intermédiaire de durits spéciales. La bonbonne se "détend" dans une "trompette" dont la difficulté à été de trouver celle qui donnait un son similaire à une corne de brume... Le résultat est là : la puissance du son est surprenante, et son réalisme quasi parfait ! Avantage : la corne de brume est audible jusqu'à... perte de vue du bateau... Et en outre, puisque le remorqueur génère son propre air comprimé, l'autonomie est illimitée ! (sauf que les moteurs des compresseurs sont alimentés par la troisième batterie...)


Un des deux compresseurs... On voit le moteur électrique, le compresseur proprement dit, et une des durits reliées à la bonbonne visible en arrière-plan.


L'autre compresseur. On voit à l'avant-plan la pompe alimentant la lance incendie.


Vue d'ensemble de la corne de brume, avec les manomètres reliés à chaque compresseur. Bon, d'accord, c'est un tout petit peu plus lourd et encombrant qu'un kit électronique.......

Dernière info : pour la radio, j'utilise une F-14 et un récepteur 8 voies mais 4 seulement sont utilisées pour l'instant : le variateur, les safrans, la corne de brume, la lance incendie (elle est fixe).

Là on comprend mieux quand je dis que ce ne sont pas des répliques : à cette taille et ce poids, certains font de véritables merveilles et détaillent la moindre chose, jusqu'à la patine des mains-courantes qui ne sont jamais rouillées que en-dessous et jamais au-dessus puisqu'on les empoigne (sur le vrai bateau), ou les escaliers usés en leur centre et par sur les bords, ou l'intérieur de la passerelle avec jusqu'à un spot radar fonctionnel etc... J'admire vraiment ces modélistes parce que le moindre détail est leur souci principal, et leur maquette est un chef d'oeuvre. Mes bateaux sont évidemment d'un autre monde... Mais je peux me faire plaisir avec, je ne crains pas d'exploser pleins de détails minutieux lorsqu'ils touchent les berges ou les pontons etc... ('faut bien que je trouve une excuse...)

Voilà voilà...

Bye bye !

Thierry.
 
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