lgjean;1660421 à dit:
Comment est-ce que l'on fait pour faire des vrilles à plats ?
J'ai jamais réussis, l'avion pique immanquablement du nez !
J'ai un avion de transition assez voltigeur, est-ce seulement possible ?
En simu (RF G4.5) je n'y arrive pas non plus avec des vrais voltigeur...
Jean
Salut
Je viens de lire presque tout le post, aussi je vais vous faire partager ma propre expérience sur les vrilles plates...
Pour ma part, je n'ai jamais réussi à faire de vrilles plates avec un trainer de voltige ou un multi. Les gouvernes sont trop petites !
Les seules avions qui m'ont permis d'en réaliser des splendides, ont souvent été des "semi-maquettes" d'avion de voltige.
En fait, il faut un avion relativement léger, fortement motorisé, grande hélice (pour le couple), bras de levier normal (pas un multi), grandes gouvernes, gros débattements (45°), beaucoup d'exponentiel (pour le piloter finement quand même...LOL), et presque centré arrière !
C'est à dire que sur le dos, je ne pousse pas ou très peu pour le tenir !
Mon premier avion de ce type a été un super Chipmunck (ready to fly), de 1,30m d'envergure avec un OS 45 FSR... (c'est pas jeune !)
Je tournais des vrilles plates d'enfer avec !
Puis dernièrement avec l'EDGE 540 de Kyosho (OS 46AX), mais les vrilles plates sont quand même moins belles, (pas mal plate quand même, mais pas comme le Chipmunck...). Je pense qu'il faudrait un 13cc 4 temps afin d'avoir une bonne grosse hélice qui lui tire bien sur la tronche... LOL
Et là avec le Yak 54 de 2.20m et un 50cc, ça va pas mal...
Ceci pour planter le décor (type d'avion, motorisation, débattements, centrage, etc.).
Je n'ai rien inventé, je me suis inspiré d'un livre culte de la voltige grandeur, LIBRE INTEGRAL de Monsieur Müller (ci-joint l'image de la couverture).
Alors, la vrille plate, comment on fait...
En gros, déjà pour faire une vrille normale, on réduit les gaz, on amène l'avion au décrochage en tirant la profondeur doucement, et on botte (dérive) à fond, l'avion part en vrille.
Pour en sortir, on lâche tout, on attend, et soi ça sort tout seul, soit il faut sortir l'avion de la vrille...
Certaine configuration de position de stabilisateur offrent de belles surprises selon les avions...
Lui était le fervent défenseur de la sortie de vrille en initiant une vrille en sens inverse... Donc manche cabré mais dérive dans l’autre sens, l’avion ralenti. Puis dès l'arrêt de rotation, on lâche tout... et on redresse !
Il s’insurgeait souvent sur les manuels grandeurs, car il était indiqué une sortie de vrille en poussant sur la profondeur et en contrant aux ailerons...
Malheureusement, c'est exactement la procédure pour entrer en vrille plate... POURQUOI ?
Et bien il faut d'abord savoir ce qu'est la vrille plate...
La vrille plate est une vrille normale, qu'on a accélérée... Ce qui fait que les masses tendent à s'écarter (force centrifuge).
Donc pendant la vrille normal, si on contre aux ailerons, il faut penser que l’aileron qui se baisse tends à freiner (d’où le lacet inverse sur certains avions…).
Donc en contrant aux ailerons, c’est l’aile au centre de la vrille qui freine… d’où l’accélération de la rotation de la vrille…
En poussant sur la profondeur, on arrive à masquer la dérive, d’où réduction de la trainée de rotation… d’où accélération de la vrille…
Comme la vrille s’accélère, elle s'aplatit !
Et voilà une vrille plate…
Pour la stopper, on lâche tout, et on initie une vrille dans le sens inverse…
Donc dérive à contre, profondeur plein cabrer, et ailerons… dans la vrille !
L’aileron qui baisse freinant, il se trouve à l’extérieur, et donc freine la rotation…
La profondeur cabrée ne masque plus la dérive qui se retrouve alimentée, et donc freine la rotation…
La vrille plate ralenti, et redevient normale.
Et enfin, on en sort de manière classique en lâchant tout… La rotation stoppe !
Je reconnais que les avions capables de faire de véritables vrilles plates ne sont pas courants sur les terrains, mais quand on en tiens un, ça le fait vraiment !