Rg65 Viperfish

[PierreYves]

Salut tout le monde,

histoire de ne pas laisser à notre ami p.ballandras la charge d'animer tout seul ce forum , j'y vais de mon grain de sel.
Après quelques années de construction et de pilotage d'offshore électrique, je me suis décidé de franchir le cap, et de me construire un voilier rc.
Après m'être documenté sur le sujet, je me suis décidé pour un Rg65, dont le rapport performances/coût de fabrication + facilité de transport et de stockage m'apparaissait intéressant.
Je suis donc parti sur un Weakspot.
J'ai testé pour vous la construction de la coque en résine + fibre, sur moule perdu en dépron.
On fait un chantier "classique" sauf que les couples sont en dépron de 3 mm, renforcés de chaque côté par une épaisseur de papier collé sauvagement à la colle en bâton (si,si !), papier sur lequel est imprimé le plan des couples.

On borde ensuite la coque de façon classique, sauf qu'au lieu d'employer du balsa ou du red cedar, on prend des baguettes de dépron 3 mm, amoureusement découpées à 6 mm de large.

Et là, on se rend compte que le dépron, c'est caca boudin, ça se tord de peur et la la coque présente des bosses et des creux dans tous les sens. Qu'à cela ne tienne, on sort l'enduit à reboucher, et on corrige tout ça.

Après quelques heures de ponçage/enduit/ponçage, on stratifie la coque par dessus le moule (deux épaisseurs de taffetas 110g, je n'avais que ça sous la main). Après séchage, on vire le dépron et l'enduit à grands coups de couteau, tournevis, etc...et ça donne une coque.

Après ça, vous foutez le feu à votre maison, et la coque disparaît dans l'affaire...

 

[PierreYves]

Qu'à cela ne tienne, on est persévérant, et on ne va pas se laisser arrêter pour si peu. Après avoir réglé vaguement les problèmes d'assurance, relogé la famille et réinstallé un atelier modélisme provisoire dans notre hébergement provisoire aussi, on se relance dans une coque, mais celle d'un Viperfish cette fois, histoire de ne pas faire deux fois la même chose.
Même punition même motif en ce qui concerne la fabrication de la coque (dépron + moulage + destruction du "master"), mais cette fois une couche de sergé 160g + 1 couche de taffetas 110g, j'avais trouvé que la première coque manquait vraiment de rigidité. Pour le pont, on stratifie les mêmes tissus sur une plaque de verre, on découpe des bouts dans tous les sens, on recolle, et on arrive à faire autre chose qu'un pont plat, ce qui était mon but.

La coque est enduite au saint tofer, puis poncée amoureusement, puis reenduite, puis reponcée, etc...
Verdict : la prochaine fois terminé le moule perdu, ce sera un vrai moule...

On passe ensuite à la fabrication des appendices. Voile de quille et pelle de safran sont constitués d'une épaisseur de ctp aviation de 2 mm poncée en forme, stratifiée avec deux couches de carbone 200g, le tout moulé sous presse.
Le voile de quille est collé au travers de la coque. Il est ensuite repris par la platine radio, en ctp 1 mm, elle même renforcée avec une couche de sergé 160g, qui remonte sur les flancs de la coque => platine light et indestructible.
Le bulbe a été fait à partir d'un plomb maquereau d'un kg (tout ce que j'ai trouvé) que j'ai attaqué à la râpe, puis au papier abrasif, jusqu'à le ramener à 600 g. Quelle galère... La prochaine fois, je fais comme les copains, master puis moule en plâtre puis coulage de plomb...
Bref, ça avance quand même.

 

[PierreYves]

Yapluka finaliser l'installation radio, ce qui n'est pas vraiment le plus compliqué quand on a quelques modèles derrière soi. Mais qui nécessite quand même un peu de grattage de neurones pour s'assurer que rien ne coincera dans le passage de l'écoute...

Après quoi on peut coller le pont, après l'avoir muni des petits pontets indispensables pour faire passer les écoutes (fil inox de 0.8 mm, sauvagement epoxyé sous le pont).

Yapluka apprêter, peindre, virer la peinture foirée, décaper, apprêter, poncer, peindre, vernir.

 

[PierreYves]

Sur la fin, j'ai craqué, si, si, j'avoue.
Voyant mes disponibilités en temps libre fondre comme neige au soleil (quoique la neige, cette année...), j'ai acheté les voiles et le vit de mulet.
Bricoler le gréement ne m'a pas paru très difficile contrairement au reste. J'ai quand même bien galéré avec les micro tendeurs.... Reste quelques trucs à bricoler pour pouvoir modifier les réglages plus facilement, et pouvoir changer de gréement sans devoir y passer toute la journée.
Bilan, 1 kg et 25 g prêt à naviguer, vu les épaisseurs de tissu employées et les renforts inutiles que j'ai collé un peu partout, ce n'est pas si mal, on fera mieux la prochaine fois.

Première nav dans des conditions musclées, qui n'ont pas permis de se faire une vraie idée sur le comportement de l'engin.J'ai quand même pu constater que ça flotte, ça vire de bord et c'est étanche !
A confirmer dans des conditions plus clémentes.

 

[p.ballandras@free.fr]

Superbe!
J'adore ce type de sujet, on se sent moins seul quand on fait une c...erie et qu'on a envie de tout casser!
Et bravo pour le moule perdu, je me suis moi aussi rendu compte (expériences malheureuses!), qu'il est finalement plus facile et rapide de faire directement un master et un vrai moule... et puis il y a toujours des copains qui sont intéressés.

Juste une question, pourquoi ne pas avoir moulé une coque en carbone? (prix dérisoire vu la petite taille de nos engins (je parle des bateaux bien sûr).

Et merci, je me sens moins seul sur le forum!!!