Bonsoir,
Puisque ma dernière prose ne semble pas avoir perturbé le post, j’insiste en décrivant mon approche personnelle de la prise de vue ‘en vol’.
Quoi que rien ne soit impossible, une bonne photo d’avions en action semble inaccessible à un compact de base ou à un téléphone portable…
Considérations sur le matériel :
L’appareil idéal reste le reflex + téléobjectif, toutefois un bon compact de moyenne gamme avec zoom optique peut déjà suffire, idem pour les bridges, (et il insiste lourdement le bougre, mais un reflex avec un bon zoom n’est hélas pas à la portée de toutes les bourses !).
L’objectif
: zoom ou télé de focale 100 à 500 mm en équivalence 35mm, (24x36). Des valeurs de 200/300 mm étant idéales à mon avis, car cadrer un sujet mobile à main levée avec plus de 500 mm devient mission quasi-impossible !
Voir la possibilité de débrayer l’autofocus, celui ci perd du temps à chercher sa mise au point sur un fond de ciel uni, hésitation, ralentissement et au pire le flou en résultat, (un problème que l’on rencontre surtout en vidéo !), il vaut mieux passer en manuel et régler sur infini (8).
Si disponibles sélectionner des réglages priorité vitesse ou programme manuel-perso en principe la vitesse d’exposition est choisie en liaison avec la focale soit pour un 100 mm éviter une durée d’exposition supérieure à 1/100eme de seconde et pour un 500mm 1/500sec mini. De même éviter d’exposer à moins de 1/1000sec pour des avions à hélice ou hélicos afin de ne pas ‘bloquer les pales’, donc vitesse entre 1/100 et 1/1000, 1/500 paraissant être un bon compromis, en cas de luminosité moyenne possibilité de changer la sensibilité en 800 où 1600 ASA.
A défaut, si l’appareil ne dispose pas de réglages manuels se contenter du programme préréglé :« sport ».
Egalement si possible, corriger l’exposition automatique de +0.5 / +0.7 EV car la cellule cherche à exposer pour un ciel clair qui représente plus de 90% du cadre et le sujet principal lui se retrouve généralement sous exposé !
choisir l’emplacement de prise de vue :
S’efforcer comme toujours d’éviter le contre jour, préférer le soleil dans le dos ou ¾ arrière.
Les meilleures images sont généralement prises lors de décollages et atterrissages, mais il n’est pas toujours évident de se positionner en bout de piste près des barrières…
Les avions sont en général mis en valeur ¾ de face, de plus dans cette configuration leur vitesse apparente est moindre d’où une visée plus facile et moins de flou de bougé que lors d’un passage de profil au niveau de l’opérateur.
Pour faciliter la recherche du sujet dans le viseur il est préférable de s’entraîner à conserver les deux yeux ouverts, l’angle de champ plus large de l’œil hors du viseur permettant de positionner rapidement l’objectif dans la bonne direction.
A ce propos la visée sur écran qui se généralise n’est vraiment pas adaptée à ces prises de vues, rien ne vaut un vrai viseur clair à hauteur d’œil.
Enfin si la fonction est disponible, l’utilisation du mode rafale est bien adapté pour les reportages, il y a beaucoup de déchets dans ces images et avec le numérique l’on peut mitrailler presque sans limite, à la différence des photos statiques, là, l’on n’a pas le temps de peaufiner ses cadrages en pleine action.
Puisque sur le vif il n’est guère possible de fignoler, une bonne partie du travail se fait sur l’ordinateur, hé oui, les puristes préféraient les trucages dans le noir du labo…
Recadrage, correction d’exposition sont souvent plus importants que pour les vues en statique sur le parking, et pourquoi pas des ‘trucages’, exemple le filé bricolé du spitfire pour le détacher du fond :
En espérant que cette longue tirade provoquera d’autres commentaires, certes des avis différents et négatifs peuvent parfois être destructeurs mais le plus souvent, et c’est heureux, ils permettent de faire progresser le sujet.
Et merci pour ceux qui ont eu la patience de déchiffrer tout ce laïus qui je le rappelle n'est qu'une perception du sujet !
Claude