Pour moi, cela a commencé à force de trainer dans la remise de mon père. Il était un super-bricoleur, touche à tout. Mais surtout, il avait une formation d'ébéniste et fabriquait vraiment tous les meubles de la maison, des vrais, de ceux qui finissaient un jour par être bouffés par les vers !!! Sous le fer des rabots, j'ai découvert très jeune les merveilleuses odeurs que libéraient les différentes essences de bois du pays. Moi, je tentais de copier, et bouzillais les fers sur les pointes qui trainaient au coeur des bouts de bois récupérés... Il y en a eu des engueulades!!!. Puis à l'école primaire, il existait les travaux manuels et surtout le CLAP. Cela pendant les années ou, devenu "grand" je pouvais enfin aller jouer seul un peu plus loin de la maison. Un petit kilomètre à travers champ et j'étais sur le champ d'aviation. Mes premiers bouts de bois ne pouvaient que prendre la forme de ces machines qui atteignaient le ciel. Les premiers plans vendus au fond de la boutique d'un cordonnier et les baguettes peuplier 2x2 alliées aux planchettes des cageots récupérés chez l'un des trois épiciers situés à quelques mètres de chez moi et je construisais. Le boulanger d'à coté me donnait les feuilles de papier très fin de sa patisserie pour entoiler mes planeurs. Mon père me fabriquait l'enduit en diluant des chutes de récupérations des premiers plastiques.
Ma grosse évolution vint avec le lycée et six années à l'internat avec les copains venant de différentes sections, avec lesquels on partageait les connaissances acquises. L'entoilage se fit alors au papier kraft pour les premiers vols circulaires. ce fut aussi le temps de mes premiers moteurs Micron, Webra Mach1, Winner ou Mac Coy. Des gros cubes de 2,5 ou même 5 cm3...
Ma première radio ? Elle est sortie "maison" d'après un livre qu'éditait "PERLOR Radio". Grace à la complicité de profs des sections électronique, je n'avais eu à acheter que le potar double qui permettait d'aligner la fréquence. Les profs d'atelier fermaint les yeux pendant que l'on pliait les boitiers en tôle zinguée. Un seul canal, et en tout ou rien, mais un échappement à moteur caoutchouc derrière le récepteur et l'on arrivait à "controler" un petit avion...
Ensuite tout a évolué si vite !
Le virus est encore accroché 58 ans après. Je ne lui ai trouvé pendant quelques temps qu'un point de résistance: Les mousses qui ne puent pas le bois. Et encore, il s'y adapte peu à peu...
Mes fils n'ont pas été contaminés, mais un des petits fils a choppé une souche très virulente du virus. Bof, pourquoi chercher la guérison ?
D'ailleurs je stoppe ma prose et je pars lui montrer pour la première fois un vol d'hydravion ! Allons, nous soignerons le mal par le mal... Hé, Hé, hé...
jacques
Des fois, ça me rappelle quelque peu une histoire d'un gars centré très avant qui se nomme Obélix. Les marmites peuvent déboucher sur diverses addictions suivant la potion qu'on y prépare...
Jacques