AERO Encyclopédie Avions Militaires 14/18 et 39/45

1938-Supermarine Spitfire











Supermarine Spitfire



Spitfire LF Mk IX
________________________________________
Constructeur
Supermarine

Rôle Avion de chasse

Statut Retiré du service
Premier vol
6 mars 1936

Mise en service 4 août 1938

Date de retrait 1961 (Irish Air Corps)

Coût unitaire 12 604 £ de 1939 (579 250 £ selon le cours actuel)
Nombre construits 20 351 unités (de 1938 à 1948)
Équipage
1 pilote
Motorisation
Moteur Rolls-Royce Merlin 61 12-Cylindres en V de 1470 ch, refroidis par liquide
Nombre 1
Type 12 cylindres en V

Puissance unitaire 1470 ch (1 096 kW)

Dimensions


Envergure
11 23 m
Longueur 9 47 m
Hauteur 3 86 m
Surface alaire
22 48 m2
Masses
À vide 2 300 kg
Maximale 3 100 kg
Performances
Vitesse maximale 575 km/h (Mach 0,49)
Plafond
13 105 m
Vitesse ascensionnelle
810 m/min
Rayon d'action 724 km
Endurance 1 840 km
Charge alaire 119 91 kg/m2
Rapport poids/puissance 1 8 kg/ch
Armement
Interne
8 mitrailleuses Browning 1919 de 7,7 mm (350 coups/arme) pour le Spitfire Mk I; 2 cannon Hispano 20 mm et 4 mitrailleuses Browning 1919 de 7,7 mm (350 coups/arme)pour le Spitifire Mk IIb
Externe 1 bombe de 230 kg
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Le Supermarine Spitfire (en anglais cracheur de feu, mais aussi au sens figuré soupe au lait ou mégère, d'où dragon également) fut l'un des chasseurs monoplaces les plus utilisés par la RAF et par les Alliés pendant la Seconde Guerre mondiale.
Construit à un nombre d'exemplaires supérieur à celui de n'importe quel autre appareil allié, il donna lieu à une diversification et à une multiplicité de versions jamais atteintes dans l'histoire de l'aviation.
Les ailes elliptiques du Spitfire lui ont donné une apparence très reconnaissable ; leur section transversale mince lui a donné une vitesse impressionnante ; la conception brillante du concepteur en chef Reginald Mitchell et de ses successeurs (il est mort en 1937), a fait du Spitfire un avion apprécié par les pilotes. Il a servi pendant toute la durée de la Seconde Guerre mondiale et, avec toutes ses variantes, a été de tous les combats.
Plus de 20 300 appareils furent construits et les Spitfire sont restés en service jusque dans les années 1950.
Sommaire

Conception
Le chef du bureau d'étude de Supermarine (Reginald Mitchell) remporta trois courses d'hydravion dans le trophée Schneider avec son modèle S 6, sur lequel il avait installé des moteurs puissants (Napier ou Rolls-Royce) et pour lequel il avait beaucoup travaillé le profilage. Ces mêmes qualités sont également utiles à la conception d'un chasseur et, en 1930, Mitchell produisit l'avion que demandait le Ministère de l'Air, avion qui devait être moderne et monoplan (une seule paire d'ailes).
Si la Grande-Bretagne s'en était tenue aux programmes officiels, son seul avion de chasse pour l'année 1936 eût été le Supermarine 224, un avion pataud, équipé d'un moteur Goshawk développant une puissance maximale de 660ch (492kw) et armé de 4 mitrailleuses.
Mitchell a immédiatement porté son attention sur une conception améliorée de l'avion, avec le soutien des propriétaires de Supermarine,Vickers. Le nouvel avion (type 300) avait, en plus des spécifications du cahier des charges, un train rentrant, un cockpit fermé, un respirateur à oxygène, et un moteur Rolls Royce PV-12 beaucoup plus puissant et développant 900cv (671kw), ains qu'un armement installé dans les ailes.


Profil du Spitfire Mk I
Depuis 1935, le ministère de l'air avait vu s'accomplir de grands progrès dans l'industrie aéronautique et voulait encore améliorer la conception du monoplan. On a, dans un premier temps, rejeté le projet Supermarine parce qu'il ne supportait pas l'armement exigé de huit mitrailleuses. De nouveau, Mitchell put résoudre le problème. Il suggéra, en regardant les avions du constructeur allemand Heinkel, d'adopter des ailes elliptiques, pour que la corde soit allongée. Ce qui permit d'installer les huit mitrailleuses, tout en conservant une faible traînée, grâce à la conception première d'aile. L'aérodynamiste de Mitchell, Beverley Shenstone a cependant précisé que l'aile de Mitchell n'était pas directement inspirée du Heinkel He 70 car l'aile du Spitfire était beaucoup plus mince et avait une section complètement différente. Quelle que soit son origine, l'aile elliptique était assez prometteuse pour pouvoir vendre au Ministère de l'air ce nouveau type 300 que le bureau d'étude avait nommé F.10/35. Ses ailes sont dotés d'un profil NACA 2213.
Le prototype a volé pour la première fois le 6 mars 1936 piloté par Mutt Summers. Ses performances étaient telles que le Ministère de l'air a immédiatement commandé 310 appareils. Alors qu'il était encore aux mains des pilotes d'essai de Vickers, l'avion était déjà testé par les pilotes de la Royal Air Force. Reginald Mitchell mourut d'un cancer le 11 juin 1937, après avoir donné à son pays le plus beau chasseur de son temps.
Engagements
Version navale



Un Seafire F.XVII avec ses ailes repliées
Article détaillé : Supermarine Seafire.
Il y eut une version navale du Spitfire appelée Seafire. Pour l'adapter aux missions sur les porte-avions on l'a équipé d'une crosse d'appontage, d'ailes pliantes et de tout un équipement spécialisé. Cependant, comme le Spitfire, le Seafire avait un train d'atterrissage très étroit qui convenait mal à ces opérations d'appontage, et il y eut un taux d'accidents très élevé. Malgré tout, le Seafire participa à de nombreuses batailles. On le retrouva notamment lors du Débarquement de Provenceau sein de la Task Force 88.
Bataille d'Angleterre[


Le Spitfire Mk XI


Un Spitfire Mk XVIII anglais
C'est au Spitfire que nous, contemporains, associons la victoire de la bataille d'Angleterre pendant la Seconde Guerre mondiale.
Cependant, la victoire de la bataille d'Angleterre n'est pas simplement due au Spitfire, bien qu'il bénéficiât de vitesses en palier et ascensionnelle supérieures à celles du Hurricane. C'est l'utilisation conjointe de ces deux chasseurs, tous deux armés de huit mitrailleuses Vickers de 7,7 mm, qui permit à la RAF de prendre l'avantage sur la Luftwaffe. Les Spitfire, rapides et agiles, furent désignés pour s'attaquer aux chasseurs d'escorte tandis que les Hurricane, plus lents mais à la structure robuste, se chargeaient des bombardiers.
Au cours de l'automne 1940, les plaintes des pilotes concernant la faiblesse de la munition de 7,7 mm se multipliant, deux versions du Spit équipées de canons de 20 mm Hispano HS 404 et quatre Vickers, furent mises en ligne. En raison d'enrayages trop fréquents, ces Spits Mk Ib et Mk IIb laissèrent la place au MkV armé d'une nouvelle version plus fiable du Hispano et équipé d'une évolution du Rolls-Royce Merlin.
Le Spitfire avait, outre son train étroit et donc dangereux, un défaut gênant : son faible rayon d'action. Ce facteur ne joua pas durant la bataille d'Angleterre mais devint rédhibitoire quand la RAF passa à l'offensive : en 1944 encore, ses Spitfire ne dépassaient pas le Rhin, alors que les P-51américains, partant des mêmes bases anglaises et dotés du même moteur Merlin, allaient jusqu'à Berlin.
Pour les autres pays



Un Spitfire Mk IX israélien
Après la Seconde Guerre mondiale, dans les années 1960, le Spitfire est bien resté en service dans beaucoup d'armées de l'Air autour du monde, par exemple, dans les armées de l'air d'Égypte, d'Irlande, d'Israël, de Roumanie, de Syrie, du Danemark et aussi de la Turquie.
La France d'après 1945 utilisa des Spitfire, qu'elle engagea pendant une courte période en Indochine avant de les remplacer par des P-63 et F6Faméricains plus robustes. L'aéronavale française disposa également de Seafire jusqu'à l'arrivée de F6F et F4U américains nettement supérieurs.
Avions encore en état de vol
Beaucoup de Spitfire et quelques Seafire restent en état de navigabilité parfait et beaucoup de musées d'avion essaient d'avoir des exemplaires volants de ce chasseur gracieux. La RAF en maintient quelques-uns en état pour les grandes cérémonies comme les anniversaires de la Bataille d'Angleterre à RAF Coningsby dans la région du Lincolnshire. Environ 50 Spitfire et Seafire sont en état de navigabilité et 20 autres en cours de restauration.
Il existe un Spitfire PR XIX (serial PS 890) en parfait état de vol, basé à Dijon (France), aérodrome de Darois. Il avait été restauré avec un moteur d'Avro Shackleton, une version du Rolls-Royce Griffon 58 qui est utilisé avec un doublet d'hélices contra-rotative. Ce moteur remplaçait le RR Griffon 66 d'origine. Cet avion a participé au Melun Air Show 2008 dans le cadre du Top flying Tour. Au cours de l'hiver 2008-2009, ce Spitfire a été remis dans sa configuration d'origine, avec un moteur Griffon et une hélice unique à 5 pales.
Variantes


Pour comprendre le tableau


Un Spitfire Mk IX vu de dessous
• L'appareil fut équipé de 6 ailes différentes :
• Type a : 4 mitrailleuses Browning calibre .303 (0,303 pouce=7,7 mm) avec 300 cartouches par arme dans chaque aile.
• Type b : 1 canon Hispano de 20 mm et 2 mitrailleuses Browning dans chaque aile.
• Type c : aile dite « universelle » introduite à partir du Spitfire Mk V, armement modulable suivant les conditions : pour chaque aile, emplacement pour 2 mitrailleuses Browning .303 et pour 2 canons Hispano de 20 mm ; en général la configuration 2 mitrailleuses et 1 canon dans chaque aile était la plus utilisée mais parfois il y eut les 2 canons montés sans les mitrailleuses. De plus, on pouvait monter une bombe de 500 lbs (environ 250 kg) sous chaque aile.
• Type d : peut-être l'aile sans armement qui équipait les versions reconnaissance photo.
• Type e : par aile : 1 canon Hispano de 20 mm et 1 mitrailleuse Browning calibre .50 (0,50 pouce=12,7 mm). Ce type d'aile a été introduit à partir du Mk IX.
• Les Spitfire de dernière génération comme les Mk XXII et XXIV avaient une aile avec 2 canons Hispano de 20 mm (soit 4 canons au total) et le 24 pouvait aussi emporter 4 roquettes sous chaque aile.
• Il y avait aussi trois formats d'aile disponibles pour les Spitfire selon l'utilisation : Standard Wing tip pour aile standard, Clipped Wing tip pour les ailes aux saumons démontés. Extended Wing tip pour les ailes dotées de saumons allongés et plus pointus.
Les lettres F HF ou LF correspondent à un type de moteur optimisé pour les altitudes décrites par les initiales : (F Fighter) ; (Low altitude Fighter = chasseur basse altitude) ; (High altitude Fighter=chasseur haute altitude).
Il y a eu aussi des Spitfire non armés, les modèles PR (photographic reconnaissance), notamment les PR-I, PR-IV, PR-X, PR-XI et PR-XIX
Tableau des versions

Spitfire I premier modèle avec un moteur Merlin II de 1 040 ch (768 kW) et 8 mitrailleusesBrowning de 7,7 mm (au début, seulement 4 mitrailleuses, en raison de la pénurie) ou 2 canons de 20 mm et 4 mitrailleuses de 7,7 mm (1 566 exemplaires construits) Spitfire XVIII dernière version équipée du Griffon à compresseur à deux étages ; aile F ; armement E ; verrière en goutte d'eau ; capacité de carburant plus importante; appelé FR XVIII (pour FR 18 ans après 1945) équipé d'un appareil photographique monté dans le fuselage (300 exemplaires)
Spitfire II appareil assemblé à Castle Bromwich (en) (nombre d'exemplaires construits : 750 IIA et 170 IIB) Spitfire XIX version PR démunie d'armement; moteur Griffon à compresseur à deux étages ; la plupart pressurisés (255 exemplaires)
Spitfire III prototype expérimental (1 seul exemplaire) équipé du Merlin XX de 1 300 ch Spitfire XX prototype unique, construit à partir d'un Mk IV et d'un prototype du Mk XII
Spitfire IV prototype équipé du Griffon, désignation attribuée aux 229 appareils de reconnaissance extrapolés du Mk V Spitfire 21 cellule révisée ; généralement moteur Griffon 61 ou 64 avec hélice à cinq pales ; 4 canons de 20 mm (122 exemplaires)
Spitfire V cellule renforcée pour recevoir le Merlin 45 de 1 460 ch (1 074 kW ou le Merlin 50 de1 490 ch (1 097 kW) (nombre d'exemplaires construits : 94 Mk VA, 3 923 Mk VB et 2 447 Mk VC) Spitfire 22 modifications mineures depuis le 21 ; quelques appareils avec le Griffon 85 de2 400 ch (1 772 kW) et hélice contrarotative (278 exemplaires)
Spitfire VI intercepteur à haute altitude, moteur Merlin 47 de 1 435 ch (1 056 kW) ; habitacle pressurisé et envergure 12,24 m avec ailes pointues (100 exemplaires) Spitfire 24 modifications mineures ; empennage arrière du Spiteful ; canons du Mk V (54 exemplaires)
Spitfire VII intercepteur à haute altitude ; moteur Merlin 61, 64 ou 71 à compresseur à deux étages ; cabine pressurisée ; roulette de queue rétractable et souvent gouverne pointue et plus large (140 exemplaires) Seafire IB version navale du Spitfire VB (166 exemplaires)
Spitfire VIII dernière version équipé avec un moteur Merlin 61, 63, 66 ou 70 à deux étages ; sans pressurisation ; aile HF, LF ou F (1 658 exemplaires) Seafire IIC points d'attache pour catapulte de porte-avions et train renforcé ; Merlin 32 et hélice quadripale (372 exemplaires)
Spitfire IX version de transition équipée du Merlin 61, 63, 66 ou 70 monté sur la cellule du Mk V ; aile LF, F ou HF armement B, C ou E (5 665 exemplaires) Seafire III ailes repliables ; Merlin 55M de 1 600 ch (1 182 kW) (1 220 exemplaires)
Spitfire X version pressurisée du PR.XI ; moteur Merlin 77 (16 exemplaires construits, dont 1 avec l'aile HF) Seafire XV Griffon VI de 1 675 ch (1 380 kW); radiateurs asymétriques du Spitfire XII ; généralement avec crochet ; dernières séries avec verrière en goutte d'eau (390 exemplaires)
Spitfire XI avion de reconnaissance sans armement, moteur Merlin 61, 63 ou 70 (471 exemplaires) Seafire XVII ou 17 fabriqué depuis le Seafire XV (232 exemplaires)
Spitfire XII intercepteur à basse altitude, Griffon II ou IV de 1 760 ch (1 294 kW), aile LF ; armement B (canons) (100 exemplaires) Seafire 45 cellule nouvelle du Spitfire 21 (50 exemplaires)
Spitfire XIII appareil de reconnaissance à basse altitude ; cellule du Mk V équipée du Merlin 32 (hélice tripale DH, à l'inverse des derniers Spittire) 4 mitrailleuses de 7,7 mm seulement (18 exemplaires) Seafire 46 semblable au Seafire 45 ; verrière en goutte d'eau (24 exemplaires)
Spitfire XIV moteur Griffon 65 ou 66 de 2 080 ch (1 529 kW) à compresseur à deux étages ; hélice à cinq pales cellule renforcée et améliorée ; radiateurs symétriques plus profonds ; surfaces verticales élargies et souvent verrière en goutte d'eau ; aile F ou LF ; armement C ou E (957 exemplaires) Seafire 47 aile repliable (généralement par système hydraulique) Griffon 87 ou 88 de 2 400 ch (1 772 kW) capacité en carburant augmentée ; fin de série FR avec appareil photographique (140 exemplaires)
Spitfire XVI Mk IX équipé du Packard-Merlin 266; aile F ou LF ; généralement, armement C ou E ; la majorité avec verrière en goutte d'eau (l 054 exemplaires)
Dérivés : Supermarine Spiteful et Supermarine Seafang.
Citations et anecdotesUn pilote allemand, Adolf Galland, à Hermann Göring qui lui demandait ce qu'il pouvait faire pour aider ses pilotes à gagner leurs combats contre les Britanniques pendant la bataille d'Angleterre, répondit : « Monsieur le Maréchal, donnez-nous des Spitfire »

Galerie

Le Spitfire de l'Imperial War Museum à Londres (Mk I ou II)


Spitfire PR Mk XI en 1944, variante de reconnaissance


Spitfire Mk IX biplace


Interieur du cockpit


Supermarine Type 377 Seafire Mk XV


Supermarine Spitfire F Mk XII (squadron 41)


Spitfire PR XIX de C. Jacquard le 01/07/2007 sur la BAN Lanvéoc Poulmic


Spitfire Mk XVI NR
 
Salut Jean Baptiste

j'ai pris note et mis sur mes tablettes

Si tu as remarqué j'ai publié l’encyclopédie en rapport des années de mise en service des appareils et par date d'apparition ce qui devrai facilité les recherches
VU LE NOMBRE DE RENSEIGNEMENTS j'ai mis que le principale il suffi d'aller sur Wikipedia pour aller voir les photos qui ont un droit d'auteur et que je n'ai pu rajouter
Maintenant si quelqu'un a d'autres renseignements ou des photos complémentaire il n'y a pas de problèmes pour les rajouter
Thierry
 
1938-Vickers-Wellington B Mark IA



Vickers Wellington



Wellington B Mark IA. La structure géodesique est visible sur le hublot latéral.
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Constructeur
Vickers-Armstrongs (Aircraft) Ltd.

Rôle Bombardier moyen, Patrouilleur maritime
Premier vol
15 juin 1936

Mise en service Octobre 1938

Date de retrait fin octobre 1945

Nombre construits 11 461 (de 1936 à 1945)
Équipage
6 (1 pilote, 1 radio, 1 navigateur/bombardier, 1 observateur/mitrailleur avant, 1 mitrailleur arrière, 1 mitrailleur de sabord)
Motorisation
Moteur Bristol Pegasus Mark XVIII
Nombre 2
Type radial
Puissance unitaire 1 055
Dimensions
Longueur 19 68 m
Hauteur 5 33 m
Surface alaire
69 7 m2
Masses
À vide 8 417 kg
Maximale 11 703 kg
Performances
Vitesse maximale 410 km/h
Plafond
6 710 m
Vitesse ascensionnelle
320 m/min
Rayon d'action 3 540 km
Charge alaire 168 kg/m2
Rapport poussée/poids
0,13
Armement
Interne 6 à 8 mitrailleusesBrowning 1919 de 7,7 mm(calibre .303 British) :
2 en tourelle avant
2 en sabord
2 ou 4 en tourelle de queue1

Externe 2 040 kg de bombes en soute
Avionique


Radar ASV Mark II (Sur la Version Coastal Command GR Mark XI & XIII)
Radar ASV Mark III (Sur la Version Coastal Command GR Mark XII & XIV)
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Le Vickers Wellington est un bombardier bimoteur britannique conçu dans les années 1930. Il a été employé couramment pendant les deux premières années de la Seconde Guerre mondiale avant d'être remplacé par des bombardiers quadrimoteurs beaucoup plus grands, comme l'Avro Lancaster. Le Wellington a été appelé populairement « Wimpy » par le personnel de service d'après le personnage J. Wellington Wimpy de dessins animés de Popeye.
Développement
Le Wellington emploie une structure géodésique unique conçue par le célèbre Barnes Wallis pour le bombardier monomoteur Vickers Wellesley. Le fuselage est construit à partir de poutres à rainures, faites en alliage d'aluminium (duralumin) et qui forment un grand lacis. On fixe des baguettes en bois à la surface de l'alu que l'on recouvre de "textile irlandais" qui, recouvert de nombreuses couches d'enduit, constitue l'enveloppe extérieure de l'avion. C'est ce tressage en métal qui a donné à l'avion sa très grande résistance, car chaque lisse pouvait supporter les contraintes mécaniques venant même de l'autre côté de l'avion. Même si des lisses étaient arrachées, les efforts étaient répartis sur les lisses restantes sans rupture de l'avion. Des Wellingtons avec des fuselages très endommagés continuèrent à rentrer à la base contrairement à ce qui se serait passé pour d'autres types d'avions. L'effet le plus spectaculaire était lorsque l'enduit avait brûlé, mettant ainsi la structure à nu.


Détail de la structure sur un appareil détruit en 1944.
Cette structure a cependant aussi des inconvénients. Elle ralentit considérablement la construction du Wellington, alors que d'autres conceptions utilisaient les techniques de construction monocoque. En outre, il n'est pas possible de percer des trous dans le fuselage pour fixer des montants additionnels d'accès ou d'équipement.
Néanmoins, vers la fin des années 1930, Vickers construit un Wellington par jour à Weybridge et 50 par mois à Chester. La production maximale en temps de guerre en 1942 s'élevait à 70 Wellington par mois à Weybridge, 130 à Chester et 102 à Blackpool.
Le prototype K4049, conçu pour satisfaire la spécification ministérielle B.9/32, vola la première fois avec le Type 271 à Brookland le 15 juin 1936 avec comme pilote J. Summers. Après beaucoup de changements, l'avion fut accepté le 15 août 1936 avec le nom de Wellington. Le premier modèle fut le Wellington Mk I, actionné par une paire de moteurs Bristol Pegasus de 780 kW, construit à 180 exemplaires dont 150 pour la Royal Air Force et 30 pour la Royal New Zealand Air Force (Armée de l'air de la Nouvelle-Zélande). Le Mk I entra la première fois en service avec le9th squadron de la RAF en octobre 1938. À la déclaration de guerre, les escadrons de bombardiers lourds du Royal Air Force Bomber Command étaient équipés de 183 Wellington Mk IA dont les tourelles avaient été améliorées. Le Wellington fut surclassé par ses contemporains bimoteurs, le Handley Page Hampden et l'Armstrong Whitworth Whitley, mais il leur fut supérieur en longévité.
Service opérationnel
Le premier bombardement de la guerre par la RAF a été réalisé par des Wellington des 9th et 149th Squadron, avec aussi des Bristol Blenheims, le 4 septembre 1939 à Brunsbüttel en Allemagne. Les premiers avions à être descendus sur le front de l'Ouest, deux Wellington, le furent pendant cette mission. Il participa aussi au premier raid de nuit sur Berlin le 25 août 1940. Dans le premier raid de 1 000 bombardiers sur Cologne, le 30 mai 1942, 599 des 1 046 avions étaient des Wellington (dont 101 étaient pilotés par des équipagespolonais).
Les Wellington du Bomber Command ont réalisé 47 409 missions, ont largué 41 823 tonnes de bombes et 1 332 d'entre eux ont été perdus.
En 1944, les Wellingtons du Coastal Command sont déployés en Grèce et participent à diverses missions de soutien pendant la participation de la RAF pendant la guerre civile grecque. Quelques Wellington ont été cédés à l'Armée de l'air grecque.
Variantes


Variantes du Wellington
Variantes Bomber Commande
Type 271
Désignation du prototype du bombardier Wellington.
Type 285 Wellington Mark I
Désignation du prototype de présérie. Motorisé avec deux Bristol Pegasus X.
Type 290 Wellington Mark I
Désignation de la première série de production. Équipé de deux moteurs à piston Bristol Pegasus XVIII de 1 000 ch chacun. Armé de tourelles Vickers, 183 exemplaires construits dans les usines de Weybridge et de Chester.
Type 408 Wellington Mark IA
version de production construite à partir des spécifications B Mark II pouvant être équipé de moteurs Pegasus ou Rolls-Royce Merlin, bien qu'en pratique il ne fut installé que des moteurs Pegasus XVIII de 1 000 ch2. La roue principale du train d'atterrissage fut déplacée de 8 cm (3 in) vers l'avant. Armé avec des tourelles Nash & Thomson. 187 construits à Weybridge et Chester.
Type 416 Wellington Mark IC
Désignation de la première variante de production basée sur la version Mark IA mais accueillant en plus deux mitrailleuses de sabord. La variante Mark IC possède un équipage de 6 personnes (pilote, opérateur radio, navigateur/bombardier, observateur/mitrailleur avant, mitrailleur arrière et mitrailleur de sabord). 2 685 exemplaires construits à Weybridge, Chester et Blackpool.
Type 406 Wellington Mark II
Motorisé avec des Rolls-Royce Merlin X de 1 145 ch. 400 exemplaires construits à Weybridge.
Type 417 Wellington B Mark III
Équipé de moteurs Bristol Hercules (en) III ou XI de 1 375 ch et d'une tourelle arrière quadritube (au lieu d'une bitube). Cette version servit au sein du Bomber Command à partir de 1941. 1 517 exemplaires construits à Chester et Blackpool.
Type 424 Wellington B Mark IV
Motorisé avec des Pratt & Whitney Twin Wasp de 1 200 ch et utilisé par la Polish Air Force (en). 220 exemplaires construits à Chester.
Type 442 Wellington B Mark VI
Pressurisé, avec une plus grande envergure et motorisé avec des Merlin R6SM de 1 600 ch. 63 exemplaires furent construits et utilisés par le No. 109 Squadron RAF (en) et pour l'entrainement au système GEE. 63 exemplaires construits à Weybridge.
Type 440 Wellington B Mark X
Variante la plus produite avec un total de 3 803 exemplaires. Similaire à la version Mark III exception faite des moteurs Hercules VI ou XVI de 1 675 ch et de la structure en alliage au lieu d'être en acier. La version Mark X servit de base aux variantes destinées au Coastal Command. 3 803 exemplaires construits à Chester et Blackpool.
Variantes Coastal Command[modifier | modifier le code]
Type 429 Wellington GR Mark VIII
Conversion de la variante bombardier Mark IC pour les missions du Coastal Command. Missions incluant reconnaissance, attaques anti-navire et anti-sous-marine. Un Wimpy du Coastal Command fut le premier appareil équipé du système de lutte ASM Leigh light. 307 exemplaires construits à Weybridge, dont 58 équipés du système Leigh light.
Type 458 Wellington GR Mark XI
Version maritime du B Mark X avec une tourelle avant ordinaire et un radar ASV Mark II (ASV pour Air to Surface Vessel) sans radôme avant, mitrailleuses de sabord supprimées, 180 exemplaires construits à Weybridge et Blackpool.
Type 455 Wellington GR Mark XII
Version maritime du B Mark X équipée avec des torpilles et un radôme avant abritant le radar ASV Mark III, tourelle avant avec une seule mitrailleuse, 58 exemplaires construits à Weybridge et Chester.
Type 466 Wellington GR Mark XIII
Version maritime du B Mark X avec une tourelle avant ordinaire et un radar ASV Mark II sans radôme avant, mitrailleuses de sabord supprimées, 844 exemplaires construits à Weybridge et Blackpool.
Type 467 Wellington GR Mark XIV
Version maritime du B Mark X avec un radôme avant abritant le radar ASV Mark III et équipé de racks de roquettes RP-3 sous les ailes, 841 exemplaires construits à Weybridge, Chester et Blackpool.
Variantes de Transport[modifier | modifier le code]
Wellington C Mark XV
Conversion du Wellington Mark IA en avion de transport désarmé, avec une capacité d'emport de 18 personnes.
Wellington C Mark XVI onversion du Wellington Mark IC en avion de ransport rmé, avec une capacité d'emport de 18 personnes.
Variantes d'entrainement[modifier | modifier le code]
Type 487 Wellington T Mark XVII
Conversion du Bombardier Wellington Mark XVII en avion d'entrainement avec un radar d'interception. Motorisé avec des Bristol Hercules XVII.
Type 490 Wellington T Mark XVIII
Version de production. Motorisé avec des Bristol Hercules XVI. 80 construits à Blackpool, plus quelques conversions.
Wellington T Mark XIX
Conversion du Wellington Mark X utilisé pour l'entrainement à la navigation. Reste en service pour l'entrainement jusqu'en 1953.
Type 619 Wellington T Mark X
Conversion d'après-guerre du bombardier Wellington Mark X en avion d'entrainement par la firme Boulton Paul (en) à Wolverhampton3. Pour les entrainements à la navigation la tourelle avant fut retirée et remplacée par un carénage et l'intérieur ré-équipé3. Plusieurs furent vendus à la France et à la GrèceVariantes expérimentales & de conversionype 298 Wellington Mark II prototype
Désignation pour un Wellington n° de série L4250. Équipé avec deux moteurs à piston en ligne Rolls-Royce Merlin de 1 145 ch.Type 299 Wellington Mark III prototype.
Deux exemplaires.Type 410 Wellington Mark IV prototype.
N° de série R1220. Équipé avec des moteurs à piston en étoile Pratt & Whitney Twin Wasp.Type 416 Wellington (II)
Prototype original du Wellington II converti avec un canon Vickers S de 40 mm en position dorsaleType 418 Wellington DWI Mark I
Désignation de quatre Wellington Mark IA convertis pour le dragage des mines marines à déclenchement magnétique. Ces avions étaient équipés avec un moteur thermique Ford V-8 et un générateur électrique Maudsley pour générer un champ magnétique dans un anneau de métal de 14,63 mètres de diamètre monté sous le fuselage. Ils possédaient de plus un "nez" solide avec des points d'attaches pour l'anneau sous le nez, la queue, les ailes et le côté des nacelles moteurs. Cette variante DWI était présentée comme un projet d'installation directionnelle sans fil, qui était une couverture pour le vrai emploi de.Type 419 Wellington DWI Mark II
DWI Mark I amélioré avec une installation d'un moteur De Havilland Gipsy (en) pour augmenter la puissance du générateur. Au moins 11 appareils furent convertis dans cette version4.Type 407 et Type 421 Wellington Mark V
Respectivement le premier et le second prototype : trois furent construits, pour des missions en haute altitude avec une cabine pressurisée et des moteurs turbocompressés Hercules VIII.Wellington Mark VI
Désignation pour un prototype d'appareil pour les vols en haute altitude.Type 449 Wellington Mark VIG
Version de production du Type 431. Deux exemplaires seulement.Wellington Mark VII
Désignation pour un appareil construit pour servir de banc de test pour une tourelle équipée avec un canon Vickers S de 40 mm.Type 435 Wellington Mark IC
Conversion d'un Wellington équipé du système Turbinlite (en)Type 437 Wellington Mark IX
Conversion d'un Mark IC en transport de troupes.Type 439 Wellington Mark II
Conversion d'un Mark II pour être équipé d'une tourelle avant abritant un canon Vickers S de 40 mm.Type 443 Wellington Mark V
Désignation pour un appareil construit pour servir de banc de test pour les moteurs Bristol Hercules VIII.Type 445 Wellington (I)
Désignation pour un appareil construit pour servir de banc de test pour un turboréacteur Whittle W2B/23 (en), ce réacteur étant installé dans la queue de l'appareil.Type 454 and Type 459 Wellington Mark IX
Prototypes avec des radars ASV Mark II, ASV Mark III, et équipés avec des moteurs en étoile Bristol Hercules VI et XVIType 470 and Type 486 Wellington
Désignation pour deux Wellington Mark II équipés respectivement avec un turboréacteur Whittle W2B et W2/700.Type 478 Wellington Mark X
Désignation pour un appareil construit pour servir de banc de test pour le moteur Bristol Hercules 00.ype 602 Wellington Mark X
Désignation d'un Wellington équipé de deux turbopropulseurs Rolls-Royce Dart (en)Wellington Mark III
Désignation d'un Wellington utilisé pour le remorquage de cible ou de planeurs Hadrian, Hotspur et Horsa.
Utilisateurs
Australie
• Royal Australian Air Force
• No. 458 Squadron RAAF (en) Code lettres "FU"
• No. 460 Squadron RAAF (en) Code lettres "UV" et "AR"
• No. 466 Squadron RAAF (en) Code lettres "HD"
Canada
• Royal Canadian Air Force
• No. 405 Squadron RCAF (en) 'Vancouver Squadron' Code lettres "LQ"
• No. 419 Squadron RCAF (en) 'Moose Squadron' Code lettres "VR"
• No. 420 Squadron RCAF (en) 'Snowy Owl Squadron' Code lettres "PT"
• No. 424 Squadron RCAF (en) 'Tiger Squadron' Code lettres "QB"
• No. 425 Squadron RCAF (en) 'Alouette Squadron' Code lettres "KW"
• No. 426 Squadron RCAF (en) 'Thunderbird Squadron' Code lettres "OW"
• No. 427 Squadron RCAF (en) 'Lion Squadron' Code lettres "ZL"
• No. 428 Squadron RCAF (en) 'Ghost Squadron' Code lettres "NA"
• No. 429 Squadron RCAF (en) 'Bison Squadron' Code lettres "AL"
• No. 432 Squadron RCAF (en) 'Leaside Squadron' Code lettres "QO"
Tchécoslovaquie
• Czechoslovakian Air Force en exil en Grande-Bretagne (en)
• No. 311 (Czecho-Slovak) Squadron (en) Code lettres "KX"
Forces françaises libres
• Forces aériennes françaises libres
• Aviation navale (Après-guerre)


Vickers Wellington Mk.IC RAF Serial L7842 capturé et testé par la Luftwaffe, probablement au centre de test de Rechlin en 1941. Le L7842 fut capturé le 6 février 1941 alors qu'il participait à une mission avec le No. 311 Squadron, RAF, au-dessus de Boulogne (France).
Allemagne
• Luftwaffe (capturé)
Grèce Grèce
• Hellenic Air Force (Après-guerre)
Nouvelle-Zélande
• Royal New Zealand Air Force
• No. 75 (New Zealand) Squadron (en) Code lettres "AA"
Pologne


Vickers Wellington de l'armée polonaise.
• Polish Air Forces en exil en Grande-Bretagne (en)
• No. 300 Polish Bomber Squadron "Ziemi Mazowieckiej" (en) Code lettres "BH"
• No. 301 Polish Bomber Squadron "Ziemi Pomorskiej" (en) Code lettres "GR"
• No. 304 Polish Bomber Squadron "Ziemi ÅšlÄ…skiej im. Ks. Józefa Poniatowskiego" (en) Code lettres "NZ"
• No. 305 Polish Bomber Squadron "Ziemi Wielkopolskiej im. MarszaÅ‚ka Józefa PiÅ‚sudskiego" (en) Code lettres "SM"
Afrique du Sud
• South African Air Force
Royaume-Uni
• Royal Air Force
• No. 7 Squadron RAF (en)
• No. 9 Squadron RAF (en)
• No. 12 Squadron RAF (en)
• No. 15 Squadron RAF (en)
• No. 37 Squadron RAF (en)
• No. 38 Squadron RAF (en)
• No. 40 Squadron RAF (en)
• No. 57 Squadron RAF (en)
• No. 70 Squadron RAF (en)
• No. 99 Squadron RAF (en)
• No. 196 Squadron RAF (en) Code lettres "ZO"
• No. 221 Squadron RAF
• Fleet Air Arm
Survivants


Wellington Mark IA N2980 exposé à Brooklands
Il n'existe plus à ce jour que deux exemplaires complets de Vickers Wellingtons; tous les deux sont exposés dans des musées en Grande-Bretagne3. Il existe aussi cependant beaucoup d'épaves plus ou moins complètes3.
• Wellington Mark IA N° de série N2980 est exposé au musée de Brooklands au sud de Weybridge (Comté de Surrey, GB). Cet appareil se crasha en 1940 dans le Loch Ness lors d'un vol d'entrainement suite à des problèmes moteurs. Tous les aviateurs survécurent, mis à part le mitrailleur arrière qui se tua quand son parachute ne s'ouvrit pas. L'appareil fut redécouvert par hasard au fond du Loch en septembre 1985 et restauré pour être exposé, avec les hélices endommagées en hommage au mitrailleur disparu5,6.
• Wellington T Mark X N° de série MF628 exposé au Royal Air Force Museum7, de Londres. Il fut livré à l'unité RAF No.18 MU (MU pourMaintenance Unit) de RAF Tinwald Downs (en), Dumfries, sous la désignation Wellington Mark X, le 11 mai 19443. En mars 1948 la tourelle frontale fut retirée lors de la conversion en variante T du Mark X pour servir en tant qu'appareil d'entrainement; Cependant, le musée réinstalla la tourelle pour retrouver la configuration initiale de variante Mark X3,7,8.
 
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