Igloochien
Membre Sénior
Ce qui m'interpelle c'est la probabilité pour en arriver à cet incident. Car tout de même, il aura fallu, rien que pour l'éjection, que :
- Un vol soit programmé avec un civil
- Que ce soit une surprise et que tout se soit fait en court-circuitant les délais et circuits normaux
- Que la compétence du passager soit sur-évaluée au point qu'il ne se brêle pas correctement et qu'il n'attache pas son casque,
- Que ni le mécanicien dont c'est le rôle, ni le pilote, ne fasse (ou fasse mal) les vérifications d'usage de fixation des harnais du passager, incompétent par nature,
- Que le médecin ne prévienne pas le passager qu'il ne fallait pas dépasser 3 g (et dans un Rafale, ce n'est pas inutile...)
- Qu'une panne du système informatique empêche le pilote d'être prévenu des réserves du médecin sur les 3g
- Que le pilote ne remette pas en cause le statut du vol parce qu'il pense au travers de la note de service (inhabituelle) et du repas avec le commandant que le passager est VIP
- Que le passager qui est stressé (ça, c'est normal, la probabilité est de 1) se raccroche à la poignée d'éjection dés lors qu'il se sent partir vers le haut alors que c'est quand même quelqu'un qui sait ce qu'est un siège éjectable mais qui manifestement ne savait pas que c'était la poignée de commande parce qu'il aurait mis ses mains ailleurs.
Rien que pour que l'avion ne se soit pas crashé (à je ne sais combien le ticket mais sûrement plusieurs centaines de millions d'Euros), on rajoute au produit des probabilités précédentes, les suivantes :
- Que la ligne pyrotechnique n'ait pas fonctionné nominalement vers le siège de devant (pilote) parce qu'une modification avait été faite pour d'autres raisons (test de non-régression pas ou mal fait)
- que l'endommagement de la ligne n'a pas permis la transmission de l'onde de détonation parce que des vis du boitier n'ont pas été remises comme il faut.
- Si cela avait été en mer, il faut rajouter en prime le non gonflage du canot de sauvetage
- Quand on le gonfle quand même, il se dégonfle après 24 heures (ce qui n'est pas bien grave a priori mais ça fait désordre).
On ne peut évidemment pas donner une valeur certaine mais autant d'alignement de planètes sur un seul vol nous emmène dans les 10-7 au grand maximum et probablement beaucoup moins. En effet, entre le pilote, le passager, le médecin et le mécanicien, le sous-traitant en admettant qu'il y en ait 1 sur 10 de chaque qui ne fasse pas ce qu'il aurait dû et c'est énorme, ça fait déjà 10-5. A ce niveau, que ce soit le fait d'individus ou de comportements isolés, c'est très peu probable. Il est clair qu'un certain nombre de barrière de défense ont été ignorées voire délibérément franchies et ce n'est pas le fait d'une personne mais d'une culture.
Après, il y a du positif dans cet incident. Grâce à lui, il a été mis en évidence une défaillance majeure du système d'éjection (sélecteur de séquence) qui aurait pu coûter la vie au(x) pilote(s) dans le cas d'une vraie éjection et dont on n'aurait certainement pas élucidé la cause car possiblement endommagé par l'impact.
Cela dit, s'agissant du Rafale, c'est-à-dire la crème de la crème, c'est un peu décevant tout ça.
- Un vol soit programmé avec un civil
- Que ce soit une surprise et que tout se soit fait en court-circuitant les délais et circuits normaux
- Que la compétence du passager soit sur-évaluée au point qu'il ne se brêle pas correctement et qu'il n'attache pas son casque,
- Que ni le mécanicien dont c'est le rôle, ni le pilote, ne fasse (ou fasse mal) les vérifications d'usage de fixation des harnais du passager, incompétent par nature,
- Que le médecin ne prévienne pas le passager qu'il ne fallait pas dépasser 3 g (et dans un Rafale, ce n'est pas inutile...)
- Qu'une panne du système informatique empêche le pilote d'être prévenu des réserves du médecin sur les 3g
- Que le pilote ne remette pas en cause le statut du vol parce qu'il pense au travers de la note de service (inhabituelle) et du repas avec le commandant que le passager est VIP
- Que le passager qui est stressé (ça, c'est normal, la probabilité est de 1) se raccroche à la poignée d'éjection dés lors qu'il se sent partir vers le haut alors que c'est quand même quelqu'un qui sait ce qu'est un siège éjectable mais qui manifestement ne savait pas que c'était la poignée de commande parce qu'il aurait mis ses mains ailleurs.
Rien que pour que l'avion ne se soit pas crashé (à je ne sais combien le ticket mais sûrement plusieurs centaines de millions d'Euros), on rajoute au produit des probabilités précédentes, les suivantes :
- Que la ligne pyrotechnique n'ait pas fonctionné nominalement vers le siège de devant (pilote) parce qu'une modification avait été faite pour d'autres raisons (test de non-régression pas ou mal fait)
- que l'endommagement de la ligne n'a pas permis la transmission de l'onde de détonation parce que des vis du boitier n'ont pas été remises comme il faut.
- Si cela avait été en mer, il faut rajouter en prime le non gonflage du canot de sauvetage
- Quand on le gonfle quand même, il se dégonfle après 24 heures (ce qui n'est pas bien grave a priori mais ça fait désordre).
On ne peut évidemment pas donner une valeur certaine mais autant d'alignement de planètes sur un seul vol nous emmène dans les 10-7 au grand maximum et probablement beaucoup moins. En effet, entre le pilote, le passager, le médecin et le mécanicien, le sous-traitant en admettant qu'il y en ait 1 sur 10 de chaque qui ne fasse pas ce qu'il aurait dû et c'est énorme, ça fait déjà 10-5. A ce niveau, que ce soit le fait d'individus ou de comportements isolés, c'est très peu probable. Il est clair qu'un certain nombre de barrière de défense ont été ignorées voire délibérément franchies et ce n'est pas le fait d'une personne mais d'une culture.
Après, il y a du positif dans cet incident. Grâce à lui, il a été mis en évidence une défaillance majeure du système d'éjection (sélecteur de séquence) qui aurait pu coûter la vie au(x) pilote(s) dans le cas d'une vraie éjection et dont on n'aurait certainement pas élucidé la cause car possiblement endommagé par l'impact.
Cela dit, s'agissant du Rafale, c'est-à-dire la crème de la crème, c'est un peu décevant tout ça.
